Un scénario électoral inédit selon l’enquête du Figaro
Alors que la perspective d’une dissolution de l’Assemblée nationale demeure hypothétique, un nouveau sondage Ipsos-Le Figaro réalisé début septembre donne le Rassemblement national (RN) nettement favori en cas de scrutin anticipé. Avec 34 % des intentions de vote, le parti de Marine Le Pen devancerait largement l’alliance présidentielle Ensemble !, créditée de 22 % (– 3 points par rapport à juillet), et la coalition de gauche (Nupes) à 13 %.
Des chiffres qui traduisent une défiance persistante
Selon les résultats détaillés :
- Rassemblement national : 34 % (+ 1 point)
- Ensemble ! : 22 % (– 3 points)
- Nupes : 13 % (stable)
- Les Républicains : 9 % (– 1 point)
- PS/EELV : 4 % (stable)
- Autres : 18 %
Dans ce contexte, l’opposition de droite et de gauche peine à mobiliser un électorat marqué par le scepticisme à l’égard du pouvoir exécutif. Pour près de 60 % des Français interrogés, une dissolution ne changerait pas fondamentalement la politique menée ce qui révèle une certaine usure du quinquennat.
Quel impact en Nouvelle-Aquitaine ?
En région, le RN pourrait tirer parti de ses scores solides observés lors des dernières élections européennes et régionales. Les territoires ruraux, notamment dans le sud de la Dordogne ou la Vienne, restent jugés sensibles aux thématiques identitaires et sécuritaires mises en avant par le parti. Au contraire, les bastions urbains comme Bordeaux ou Bayonne devraient résister, grâce à une forte mobilisation des électeurs de gauche et du centre.
Portrait d’une campagne à venir
Si une dissolution était décidée par le président de la République, les mois qui suivraient devraient voir :
- Une bataille de communication intense sur les réseaux sociaux et dans les médias régionaux.
- La mise en avant par le RN de discours axés sur l’immigration et la souveraineté nationale.
- Une stratégie centriste tournée vers la relance économique et la cohésion sociale.
Pour l’heure, ce scénario reste virtuel : il renvoie surtout une image d’un paysage politique fragmenté, où la recomposition aura sans doute des conséquences durables sur la géographie électorale française et aquitaine.