Un sondage exclusif du Figaro-Kantar Sofres pour Fiducial, France Info et Le Figaro, publié le 2 septembre, dresse un bilan contrasté pour un scrutin législatif organisé après une éventuelle dissolution de l’Assemblée nationale. Selon cette enquête, le Rassemblement national (RN) creuserait l’écart en tête des intentions de vote, tandis que le camp présidentiel perdrait du terrain.
Des chiffres marquants au plan national
- RN : 27 % des suffrages (en hausse de 3 points).
- Ensemble (LREM, MoDem…) : 19 % (perd 4 points).
- NUPES (socialistes, écologistes, gauche radicale) : 19 % (stable).
- Les Républicains : 9 % (perd 1 point).
- Indécis et abstentionnisme : près d’un tiers des électeurs.
Ces tendances confirment un basculement de l’opinion, avec un électorat souverainiste attiré par les propositions sécuritaires et identitaires du RN. À l’inverse, les formations associées au président de la République pâtissent d’une défiance accrue, notamment sur les questions économiques et sociales.
Enjeux et répercussions en Nouvelle-Aquitaine
Si la dissolution était actée, notre région serait un terrain d’observation privilégié. Le RN a consolidé ses positions sur le littoral atlantique, notamment dans les Landes et le Pays basque, où les thèmes de la sécurité et de l’immigration résonnent fortement. Dans la métropole bordelaise, la gauche tente de contenir la poussée d’extrême droite, tandis que le camp présidentiel peine à reconquérir les électeurs séduits par les écologistes ou le vote protestataire.
Réactions politiques
Du côté du RN, Jordan Bardella a salué “une progression historique” et appelle à transformer l’essai lors d’un éventuel scrutin. À l’inverse, le porte-parole du parti présidentiel reconnaît un “signal d’alarme” et promet un plan de reconquête axé sur le pouvoir d’achat. Les leaders de la NUPES, quant à eux, misent sur la mobilisation citoyenne contre “la banalisation de l’extrême droite”.
Perspectives et préparation du terrain
En Nouvelle-Aquitaine, les partis affûtent leurs armes : réunions publiques, distribution de tracts et campagnes numériques sont engagées dès maintenant pour tenter de convaincre les indécis. Le spectre d’une élection anticipée redessine les alliances, notamment autour d’axes écologistes ou républicains. L’hypothèse d’une cohabitation ou d’une large majorité RN suscite tant espoir que crainte, selon les sensibilités locales.
À moins de dix mois des prochaines échéances, le scrutin législatif, dans l’hypothèse d’une dissolution, se profile déjà comme un tournant majeur pour la Nouvelle-Aquitaine et pour l’ensemble du pays.
