Un rapport de la Cour des comptes publié cet été souligne le respect rigoureux du budget consacré à la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris, gravement endommagée par l’incendie d’avril 2019.
Un budget global maîtrisé
Selon le document, le chantier s’appuie sur un budget total d’environ 1,3 milliard d’euros, réparti entre :
- 850 millions d’euros provenant des crédits publics ;
- plus de 400 millions recueillis auprès de donateurs privés.
La Cour des comptes met en avant une gestion financière rigoureuse et un suivi détaillé des dépenses, malgré la montée en puissance rapide des travaux et les aléas techniques liés à la rénovation d’un monument historique unique.
Des réserves sur le calendrier et l’entretien futur
Si la maîtrise des coûts est saluée, la Cour avertit aussi des risques persistants :
- un calendrier très serré pour une inauguration prévue en avril 2024, à la veille des Jeux olympiques ;
- la complexité de coordination entre les services de l’État, l’établissement public en charge du chantier et les entreprises privées ;
- la nécessité d’élaborer dès maintenant un plan de maintenance sur le long terme pour éviter de nouveaux surcoûts.
Les magistrats recommandent notamment de renforcer les outils de contrôle contractuel et d’anticiper les dépenses de conservation pour préserver durablement cet édifice emblématique du patrimoine français.
Un chantier exemplaire… mais sous tension
Au cœur de Paris, l’imposant réseau d’échafaudages et la présence constante d’équipes spécialisées traduisent l’ampleur de l’opération. Pour la Cour des comptes, ce chantier, malgré son costaud budget, doit rester un modèle de transparence et d’efficacité alors que retentissent déjà les cloches de la cathédrale résonnant à nouveau pour la fête de la Pentecôte.