Papeteries de Condat : avenir incertain pour 355 emplois en Dordogne

Les Papeteries de Condat, implantées depuis 1853 près de Brive, entrent dans une nouvelle phase décisive. Après l’annonce du redressement judiciaire en avril 2024, l’usine – qui emploie 355 salariés – cherche un repreneur avant le 12 juillet. Sans offre satisfaisante à cette date, le site risque la fermeture définitive.

Points clés

  • Redressement judiciaire ouvert en avril 2024.
  • Délai fixé au 12 juillet pour présenter des offres de reprise.
  • Trois grands scénarios envisagés : cession complète, diversification ou arrêt d’activité.
  • Impacts potentiels sur l’emploi, l’économie locale et la filière forêt-bois.
  • Mobilisation des élus, de la préfecture et des syndicats pour sauver le site.

Un plan de cession à l’étude

Le tribunal de commerce de Paris a nommé un administrateur judiciaire chargé de piloter la recherche de repreneurs. Plusieurs candidats, français et européens, ont manifesté leur intérêt. Ils examinent la viabilité de l’activité papier graphique, confrontée à la hausse des coûts de l’énergie et à la concurrence internationale. L’objectif : présenter un dossier économique solide avant la date limite.

Trois scénarios sur la table

  • Cession partielle : rachat uniquement de la ligne papier par un industriel du secteur, maintien d’une centaine d’emplois.
  • Diversification : transformation partielle du site en plateforme de valorisation des résidus bois, production de biomatériaux ou d’énergie verte.
  • Arrêt total : liquidation sans repreneur, fermeture définitive des ateliers, plan social maximal pour les salariés.

Enjeux pour la filière forêt‐bois

Le site de Condat joue un rôle clé pour les exploitants forestiers de Nouvelle‐Aquitaine, qui lui fournissent des copeaux et des bruts. Une cessation d’activité aggraverait la crise de débouchés pour le bois local, déjà fragilisé par la concurrence des matériaux importés et la flambée des coûts logistiques.

Réactions locales et soutien institutionnel

La préfecture de la Dordogne et la Région ont activé tous les leviers pour accompagner la transition du site : fonds régionaux, soutien à la reconversion et aides à l’investissement. Syndicats et élus appellent à un « projet industriel ambitieux » pour préserver non seulement les emplois, mais aussi le maillage économique rural.

Les prochaines étapes

Après le dépôt des offres le 12 juillet, le tribunal examinera les propositions et pourrait statuer sous un mois. En parallèle, un comité de suivi, réunissant syndicats, élus locaux et représentants de la filière forêt‐bois, planche sur des mesures d’urgence pour limiter les conséquences sociales. La région de Brive‐Condat retient son souffle : l’avenir d’un pan historique de son industrie se joue désormais à Paris.

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