Une situation humanitaire critique
À Donetsk, dans l’est de l’Ukraine, la pénurie d’eau potable n’en finit plus de s’aggraver. Depuis plusieurs semaines, les habitants peinent à obtenir les quelques litres quotidiens nécessaires à la vie quotidienne. Selon l’envoyé spécial du Figaro, les coupures répétées du réseau, combinées aux dégradations des tuyauteries, plongent la métropole dans une crise sans précédent.
Des infrastructures à bout de souffle
Les réseaux de distribution, déjà vétustes avant le conflit, ont subi de nouveaux dommages lors des récents affrontements. Les autorités municipales multiplient les interventions d’urgence, mais les réparations sont éclairs et ponctuelles : dès le premier jet d’eau, des fuites apparaissent à nouveaux endroits.
- Réseaux endommagés : fuites et ruptures en chaîne.
- Coupures prolongées : parfois 48 heures sans aucune eau.
- Points de distribution : files interminables devant les camions-citernes.
Une population contraint à l’adaptation
Dans plusieurs quartiers, les familles sont contraintes de faire la queue devant les points d’eau installés dans les rues. « Nous venons dès l’aube, mais il faut encore attendre des heures », confie Natalia, mère de deux enfants. Les plus démunis puisent parfois dans de vieux puits, au risque de contracter des maladies hydriques.
Enjeux sanitaires et sociaux
Les médecins locaux tirent la sonnette d’alarme : gastro-entérites et infections se multiplient. Les enfants en bas âge et les personnes âgées sont les premières victimes. Le secteur médical lui-même manque d’eau pour stériliser les instruments et soigner correctement.
Appels à l’aide et perspectives
Les ONG internationales ont lancé un appel urgent aux donateurs pour financer l’acheminement de matériel de forage et de purification. De leur côté, les autorités de Donetsk promettent une remise à niveau des canalisations, mais sans calendrier précis. La population, épuisée et méfiante, redoute une nouvelle vague de gelée qui figera définitivement les tuyaux non entretenus.
Dans cette ville isolée par le conflit, l’eau s’est transformée en denrée rare, reflétant l’ampleur des défis humanitaires et la fragilité des infrastructures en zone de guerre.