Le concours de première année de médecine en Belgique a connu cet été une hausse spectaculaire et anormale de son taux de réussite. Selon le Conseil Supérieur des Professions Médicales, le pourcentage d’admis a bondi de 19 % en 2023 à 47 % en 2024. Face à cette explosion des résultats, une enquête interne a rapidement été ouverte pour déterminer les causes de cette dérive.
Un bond de réussite inédit
En quelques mois, la sélection initialement drastique s’est transformée en une session au succès presque généralisé. Les facultés de médecine de l’Université de Liège et de l’UCLouvain sont notamment pointées du doigt : plusieurs filières ont enregistré des performances jamais observées auparavant, contrastant fortement avec les années précédentes.
Enquête et soupçons d’IA
Les responsables académiques évoquent unanimement l’emploi massif de l’intelligence artificielle, et plus précisément du chatbot ChatGPT, pour élaborer réponses et échanges lors des épreuves. Plusieurs indices techniques (rythme de réponse, formulations très homogènes) ont convaincu la commission de lancer des investigations approfondies.
- Taux de réussite multiplié par 2,5 en un an.
- Variations anormales de la qualité des copies.
- Alertes déclenchées par des correcteurs et encadrants.
Réactions et mesures envisagées
Face à la polémique, les doyens pressent le gouvernement wallon de réformer en urgence les modalités du concours. Plusieurs pistes sont sur la table pour préserver l’intégrité de l’examen :
- Renforcement du contrôle anti-plagiat et surveillance renforcée.
- Suppression partielle des QCM au profit d’épreuves orales ou écrites à développement.
- Utilisation de logiciels dédiés pour détecter l’usage de l’IA en temps réel.
Alors que les universités françaises observent de près cette affaire, ce scandale belge illustre les défis posés par l’IA dans le milieu académique. Garantir l’équité et la rigueur des concours demeure aujourd’hui un enjeu majeur pour toutes les facultés de médecine d’Europe.