Accord UE-Mercosur: RN et LFI lancent motion contre von der Leyen

Bruxelles, 5 septembre 2025. Après la validation par la Commission européenne de l’accord de libre-échange UE‑Mercosur, une partie de la classe politique française a immédiatement monté au créneau. Les groupes Rassemblement national (RN) et La France Insoumise (LFI) annoncent qu’ils engageront une procédure pour censurer la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

Validation par la Commission

La Commission européenne a adopté le texte du traité UE‑Mercosur, ouvrant la voie à sa transmission aux États membres pour ratification. Selon Bruxelles, le dispositif comporte des garanties nouvelles, dont une « clause de sauvegarde renforcée » destinée à protéger certaines filières sensibles.

Réactions en France : RN et LFI en première ligne

À Paris, la décision a provoqué une vive réaction politique. Marine Le Pen a dénoncé un texte qui, selon elle, « aurait des conséquences dévastatrices sur l’agriculture française » et annoncé que les députés européens du RN déposeront « dès la semaine prochaine » une motion de censure contre Ursula von der Leyen, portée notamment par Jordan Bardella.

De son côté, La France Insoumise a qualifié l’accord de « destructeur » pour les agricultures et les souverainetés locales. Manon Aubry a appelé à la censure de la présidente de la Commission, tandis que la députée LFI Clémence Guetté a exigé que l’Assemblée nationale puisse se prononcer et affirmé que son camp « fera tout pour protéger les Français et les agriculteurs ».

La défense de la majorité agricole

Plusieurs responsables politiques ont tenté de temporiser. La ministre (LR) de l’Agriculture, Annie Genevard, a rappelé dans un message sur X que la version adoptée inclut « une clause de sauvegarde renforcée » obtenue à l’initiative de la France, jugeant que la Commission avait dû prendre en compte les intérêts agricoles européens.

Malgré ces assurances, de nombreuses voix du monde agricole restent sceptiques et craignent une concurrence accrue de pays sud‑américains sur les marchés européens.

Quelles suites ?

  • Le texte validé par la Commission doit maintenant être transmis aux États membres et faire l’objet de procédures de ratification nationales et au Parlement européen.
  • Au Parlement européen, RN et LFI comptent utiliser la motion de censure contre la présidente de la Commission comme levier politique. La portée réelle d’une telle motion dépendra des soutiens obtenus au sein de l’hémicycle.
  • En France, la controverse relance le débat sur la protection des filières agricoles et sur la place des accords commerciaux internationaux dans la souveraineté économique nationale.

À l’heure actuelle, l’accord UE‑Mercosur reste un dossier sensible, susceptible d’aggraver les tensions internes en Europe et de peser sur les équilibres politiques nationaux. Les prochains jours seront déterminants pour mesurer si la défiance des groupes parlementaires se traduira par des actions institutionnelles effectives ou par un simple coup d’éclat politique.

Tags

Partagez cette article :

Recevez gratuitement tous les matins à 7H votre journal par email ! Désabonnez-vous quand vous le souhaitez.

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore