À Munich, Volkswagen lance petits électriques à partir de 25 000 €

Le groupe Volkswagen a présenté lundi à Munich une nouvelle famille de voitures électriques urbaines affichées à des prix resserrés, une réponse directe à la concurrence croissante des constructeurs chinois sur le marché européen.

Quatre modèles, objectif citadine

Volkswagen a dévoilé quatre modèles destinés au segment des citadines et petits SUV, commercialisés sous les marques Volkswagen, Cupra et Skoda. Selon le constructeur, ces véhicules arriveront sur le marché en 2026 et seront accessibles «à partir de 25 000 euros». L’objectif affiché est d’atteindre 20% du marché européen des citadines électriques.

Parmi les modèles présentés figurent l’ID.Polo, positionnée comme rivale de la future Renault 5, et l’ID.CROSS, visée contre la Renault 4. Volkswagen mise sur des volumes et des prix compétitifs pour contenir la pression des offres low-cost venues d’Asie.

Concurrence chinoise et réponse industrielle

La manœuvre intervient alors que des groupes chinois multiplient les offensives en Europe. Le géant BYD a annoncé lundi la production en Hongrie de sa compacte électrique Dolphin Surf — vendue en Europe depuis mai autour de 20 000 euros — dès la fin 2025, ce qui lui permettra d’éviter certains droits de douane et de réduire ses coûts logistiques.

Le secteur automobile européen, et singulièrement allemand, traverse une période difficile. Selon une étude d’EY citée lors des débats, l’industrie a perdu plus de 50 000 emplois en Allemagne entre le milieu de 2024 et le milieu de 2025. Les industriels estiment qu’il faut adapter les politiques publiques pour préserver l’emploi tout en poursuivant la transition énergétique.

  • Prix annoncés : à partir de 25 000 euros pour les modèles VW/Cupra/Skoda.
  • Arrivée sur le marché : 2026.
  • Objectif : 20% du marché européen des citadines électriques.
  • Concurrence : BYD et autres marques chinoises avec des offres autour de 20 000 euros.

Débat politique : 2035 et la faisabilité

À l’occasion du salon IAA Mobility, plusieurs dirigeants du secteur ont demandé à Bruxelles de réexaminer l’interdiction prévue en 2035 des ventes de véhicules thermiques dans l’Union européenne. Le patron de Volkswagen, Oliver Blume, a jugé «irréaliste» de viser une production 100% électrique d’ici dix ans, appelant à des objectifs plus réalistes pour ne pas «étrangler l’industrie» et protéger les emplois.

Le groupe Stellantis a exprimé des positions similaires : son responsable Europe a déclaré que l’objectif 2035 «n’est pas atteignable» en l’état. Pendant ce temps, BMW et Mercedes profitent également du salon pour présenter de nouveaux modèles électriques, voulant relancer une industrie européenne mise sous pression.

Au cœur du dossier figurent des enjeux industriels (production de batteries, sites européens), concurrentiels (implantation d’usines hors Chine pour contourner les barrières) et politiques, alors que les décideurs européens discutent des prochaines étapes de la décarbonation du parc automobile.

Cette offensive tarifaire de Volkswagen illustre la bataille en cours pour les parts de marché dans la mobilité électrique urbaine : prix, production locale et capacités industrielles seront déterminants pour l’avenir des constructeurs européens face aux acteurs chinois.

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