Bracelet anti-GHB : l’innovation sécuritaire qui cartonne en France

Bracelet anti-GHB : l'innovation sécuritaire qui cartonne en France

Dans un contexte où la soumission chimique devient un fléau national, une innovation française développée au Cap-Ferret pourrait bien métamorphoser la prévention de ces agressions. Benoît de Montessus, entrepreneur de 41 ans et fondateur des laboratoires SBS, a mis au point un bracelet détecteur de GHB qui fait sensation depuis sa commercialisation. Cette initiative privée montre une fois de plus que l’innovation ne vient pas des bureaux parisiens, mais bien du terrain, de ces territoires que l’État central néglige trop souvent.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 50 000 bracelets vendus en seulement un mois dans 4 000 pharmacies françaises. Un succès qui illustre l’urgence ressentie par les familles face à cette menace croissante. Contrairement aux grandes annonces gouvernementales qui restent lettre morte, cette solution concrète répond immédiatement aux préoccupations des citoyens. L’entrepreneur capferretois n’a pas attendu les subsides publics ni les commissions d’experts pour agir.

Une technologie française au service de la sécurité

Le bracelet anti-GHB I drink safe fonctionne selon un principe simple mais efficace. Équipé de cinq pastilles, dont quatre zones de test, il permet de détecter la présence du gamma-hydroxybutyrate en dix secondes seulement. Une goutte de la boisson suspecte suffit : le jaune indique l’absence de danger, le bleu révèle la présence de cette drogue sournoise. Cette technologie, développée en partenariat avec All Test, leader mondial des tests rapides, affiche une fiabilité de 96 % en laboratoire sur de très faibles doses de 14 milligrammes.

La pertinence de cette innovation réside dans sa compréhension des réalités du terrain. Comme l’explique Benoît de Montessus, le GHB disparaît du sang en six à huit heures et des urines en moins de dix heures. Cette caractéristique rend quasi impossible sa détection lors d’analyses tardives à l’hôpital. Les victimes, souvent dans l’incapacité de réagir immédiatement, se retrouvent démunies face à la justice faute de preuves biologiques.

Cette solution technique développée au Cap-Ferret s’inscrit dans une démarche de production française assumée. Contrairement aux habitudes de délocalisation, les laboratoires SBS privilégient la fabrication hexagonale pour leurs produits de première nécessité. Une philosophie économique qui mérite d’être soulignée et encouragée, particulièrement dans un secteur aussi sensible que la sécurité sanitaire.

Caractéristiques Détails
Temps de détection 10 secondes
Fiabilité 96 %
Prix du pack de 2 6 euros
Ventes premier mois 50 000 unités
Objectif fin de saison 150 000 unités

L’engouement des professionnels et des familles

Le succès commercial de ce dispositif révèle un besoin criant de sécurité que les pouvoirs publics peinent à satisfaire. Les discothèques, bureaux des élèves d’écoles supérieures et organisateurs de festivals multiplient les commandes. Le festival des Nuits de Champagne, prévu en octobre, a déjà passé commande, témoignant de la prise de conscience du secteur événementiel face à ces risques.

François Michel, pharmacien de la Pinède à La Teste-de-Buch, confirme cette tendance : « Depuis une semaine que nous les proposons, une bonne dizaine de packs a été vendue avec des commentaires très positifs. » Les parents y trouvent une réassurance légitime, même si la nécessité de tels dispositifs interroge sur l’évolution de notre société. Cette demande familiale illustre parfaitement le décalage entre les préoccupations réelles des citoyens et les priorités gouvernementales.

L’entreprise SBS, forte de ses 10 salariés et de son chiffre d’affaires de 8,5 millions d’euros en 2024, confirme qu’une structure à taille humaine peut répondre efficacement aux enjeux de sécurité publique. Benoît de Montessus assume une marge volontairement faible sur ce produit, privilégiant l’utilité sociale à la rentabilité maximale. Une approche entrepreneuriale qui contraste avec certaines pratiques du secteur pharmaceutique.

Vers une gamme étendue de détection

L’innovation ne s’arrête pas là. Les laboratoires SBS travaillent déjà sur un bracelet multidrogues capable de détecter cinq substances différentes. Cette évolution technologique répond à la diversification des moyens utilisés par les agresseurs, qui ne se limitent plus au seul GHB. Cette anticipation prouve une compréhension fine des enjeux sécuritaires contemporains.

Cette démarche proactive tranche avec l’immobilisme habituel des instances centrales. Pendant que Paris multiplie les colloques et les rapports, des entrepreneurs régionaux développent des solutions concrètes. Le procès de Mazan, évoqué par le dirigeant capferretois, a révélé l’ampleur du phénomène de soumission chimique et la nécessité d’une réponse rapide et efficace.

L’objectif de 150 000 bracelets vendus d’ici la fin de la saison témoigne de l’ambition légitime de cette entreprise française. Cette projection, loin d’être utopique, s’appuie sur une demande réelle et croissante. Elle illustre également la capacité d’adaptation de nos PME face aux défis sociétaux, contrairement aux lourdeurs administratives qui caractérisent l’action publique.

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