Immobilier ancien en France : prix en légère hausse au 2e trimestre

Les prix des logements anciens en France ont progressé de 0,3 % en glissement annuel au deuxième trimestre 2025, selon l’indice de référence Notaires‑INSEE publié mardi. Il s’agit de la deuxième hausse consécutive après celle observée au premier trimestre, signe qu’un nouvel équilibre semble lentement se dessiner sur le marché après plus de deux ans de repli.

Chiffres clés

  • Prix des logements anciens : +0,3 % sur un an au 2e trimestre 2025.
  • Volume de transactions sur 12 mois : 906 000 à fin juin (882 000 à fin mars).
  • Nombre de transactions en 2024 : 845 000, plus bas depuis 2015.
  • Régions hors Île‑de‑France : +0,5 % sur un an.
  • Agglomérations < 10 000 habitants et zones rurales : +1,5 % pour les appartements sur un an.
  • Par type de bien : appartements +0,5 %, maisons +0,3 % au 2e trimestre.
  • Île‑de‑France : baisse des prix de 0,2 % en glissement annuel au 2e trimestre.
  • Part des ventes dans le stock : 2,4 % (en hausse depuis trois trimestres, mais en dessous du pic de 3,4 % au 3e trimestre 2021).

Pour Loïc Cantin, président de la FNAIM, « beaucoup de territoires sont orientés vers une véritable reprise dynamique », même si cette dynamique reste inégale selon les territoires et dépend fortement de corrections locales antérieures des prix. De son côté, Élodie Fremont, présidente de la commission « statistiques immobilières » des notaires du Grand Paris, juge que les baisses de prix observées en Île‑de‑France restent insuffisantes pour « donner des couleurs au marché » et rappelle la fragilité persistante du secteur.

Plusieurs éléments rendent ce rebond timide et incertain : l’effet possible d’un rattrapage après deux années de correction, la saisonnalité des ventes, mais aussi des facteurs structurels tels que l’évolution des taux d’intérêt et la hausse des droits de mutation (DMTO) qui peuvent freiner les acquéreurs. L’INSEE note néanmoins que les prix demeurent supérieurs de 0,6 % à leur niveau du quatrième trimestre 2024, ce qui marque une inflexion après la période de crise.

La progression du nombre de transactions — 906 000 sur douze mois à fin juin — montre que l’activité revient, mais elle reste loin des niveaux d’avant‑crise et très hétérogène selon les zones. En Île‑de‑France, le rythme de vente ne progresse que faiblement (+5 % sur un an à fin juin), tandis que les petites agglomérations et les zones rurales affichent des signes plus nets de reprise, notamment pour les appartements.

En conclusion, le marché de l’immobilier ancien en France amorce une légère reprise, mais le redressement reste fragile et inégal. Les prochains mois dépendront en grande partie de l’évolution des taux d’emprunt et des décisions fiscales locales, qui peuvent soit consolider cette reprise, soit la freiner à nouveau.

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