Intimidation présumée : Jubillar entendu à Seysses avant procès du Tarn

Albi / Seysses — À dix jours de l’ouverture de son procès, Cédric Jubillar a été entendu jeudi 11 septembre au centre pénitentiaire de Seysses (Haute-Garonne) après des accusations selon lesquelles il aurait contacté une ex-compagne citée comme témoin lors de l’audience prévue dans le Tarn.

Le peintre-plaquiste de 38 ans, détenu à l’isolement depuis juin 2021, a été entendu dans le cadre d’une audition libre par des enquêteurs de la section de recherche de la gendarmerie, a indiqué le parquet de Toulouse. L’audition fait suite à la plainte déposée par la jeune femme, âgée de 31 ans, qui affirme avoir reçu plusieurs appels et un message perçu comme menaçant.

Selon le parquet, « on va faire des vérifications, et au vu des éléments recueillis, on décidera soit de poursuites si les infractions sont caractérisées, soit d’un classement », a déclaré le vice-procureur de Toulouse, Frédéric Cousin. Le magistrat a assuré qu’une décision serait prise au plus tard la semaine suivante afin que cette procédure n’entrave pas le déroulement du procès.

Des appels depuis la prison et une plainte

Les appels visés par l’enquête auraient été passés depuis le centre de Seysses vers l’ex-compagne avec laquelle Jubillar a entretenu une relation pendant son incarcération. La jeune femme, citée comme témoin à la cour d’assises du Tarn, a déclaré aux enquêteurs que, lors d’un parloir fin juillet, Jubillar lui aurait reconnu avoir tué son épouse, Delphine Jubillar. Elle affirme par ailleurs que le message téléphonique laissait entendre une volonté d’intimidation plutôt qu’une simple prise de contact.

Son avocat a qualifié le message de menaçant et dit que la plaignante n’avait pas répondu aux appels. De son côté, l’un des avocats de Cédric Jubillar réfute cette version et dément tout aveu de son client concernant la disparition de Delphine.

Enquête et qualification possible

Le parquet de Toulouse a ouvert une enquête pour subornation de témoin et pour appels malveillants réitérés. Les vérifications menées par la gendarmerie permettront de déterminer si des poursuites seront engagées. Les faits, s’ils étaient retenus, pourraient compliquer la stratégie de défense en amont du procès.

Le procès fixé le 22 septembre

Cédric Jubillar conteste toute implication dans la disparition de son épouse, infirmière à Cagnac‑les‑Mines (Tarn), survenue fin 2020. Le corps de Delphine Jubillar n’a jamais été retrouvé. Le procès de l’accusé doit s’ouvrir le 22 septembre devant la cour d’assises du Tarn pour une durée annoncée de quatre semaines.

Les autorités judiciaires insistent sur la nécessité de trancher rapidement les nouveaux éléments afin de garantir le bon déroulement de l’audience et la sécurité des témoins. À ce stade, aucune mise en examen nouvelle n’a été confirmée publiquement et les investigations se poursuivent.

  • Date de l’audition : 11 septembre 2025
  • Lieu : Maison d’arrêt de Seysses (Haute-Garonne)
  • Enquête : Subornation de témoin, appels malveillants réitérés
  • Procès : Ouverture prévue le 22 septembre 2025 devant la cour d’assises du Tarn

Nous restons attentifs aux décisions du parquet de Toulouse et aux suites judiciaires qui pourront être prises à l’issue des vérifications en cours.

Tags

Partagez cette article :

Recevez gratuitement tous les matins à 7H votre journal par email ! Désabonnez-vous quand vous le souhaitez.

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore