Retraites : la CFDT refuse la réouverture du conclave en France

La CFDT a confirmé jeudi son opposition à toute réouverture du « conclave » sur la réforme des retraites, évoquée après la nomination d’un nouveau Premier ministre. Dans un court message écrit, le premier syndicat français a affirmé : « Pour la CFDT, il n’est pas question de relancer le conclave retraites. »

Le syndicat appelle à la suspension de la réforme 2023

La CFDT demande par ailleurs la suspension de la réforme adoptée en 2023, qui porte à 64 ans l’âge légal de départ à la retraite. Le syndicat rappelle avoir négocié « loyalement pendant six mois » dans le cadre du conclave lancé par l’ancien Premier ministre François Bayrou, et juge que les discussions ont abouti à un échec, en particulier sur la prise en compte de la pénibilité, en désaccord avec le patronat (Medef, CPME).

Dans son communiqué, la CFDT estime que « la seule voie possible » est désormais de suspendre la réforme et de renvoyer les décisions à 2027, plutôt que de relancer des discussions sur un bilan qu’elle juge trop fragile.

Contact bref avec le nouveau Premier ministre

Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, a indiqué jeudi matin sur France Inter avoir eu « un très bref échange de prise de contact » avec le nouveau chef du gouvernement, Sébastien Lecornu. Selon l’entourage de la syndicaliste, la question du conclave n’a pas été abordée lors de cet entretien.

Le quotidien Le Monde avait rapporté que M. Lecornu entendait réactiver le conclave sur les retraites lancé par son prédécesseur. Mais la CFDT, qui fait partie des trois syndicats ayant participé aux travaux (avec la CFTC et la CFE-CGC), exclut pour l’heure de reprendre ces négociations.

Un contexte politique tendu

  • La réforme de 2023, désormais effective, a repoussé l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans.
  • Le conclave mené pendant six mois n’a pas permis un accord entre syndicats et patronat sur la pénibilité.
  • La CFDT réclame une suspension et le renvoi des choix majeurs à 2027 plutôt qu’une réouverture immédiate des discussions.

La position de la CFDT marque un point de résistance face à toute tentative gouvernementale de relancer rapidement les discussions sur le fond de la réforme. Elle place également une pression politique sur l’exécutif au moment où la direction du gouvernement affirme vouloir opérer des « ruptures ».

Sans nouvel échange formel sur ce sujet pour l’heure, la décision de la CFDT risque d’alimenter les débats parlementaires et les tensions sociales autour d’une question sensible pour l’opinion publique et les organisations syndicales.

Tags

Partagez cette article :

Recevez gratuitement tous les matins à 7H votre journal par email ! Désabonnez-vous quand vous le souhaitez.

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore