Médicaments anti-obésité vendus en ligne : l’ANSM saisit la justice en France

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a lancé jeudi une mise en garde et engagé des démarches judiciaires pour faire cesser la vente illégale sur internet de médicaments dits aGLP‑1, très recherchés depuis leur mise en lumière sur les réseaux sociaux.

L’alerte de l’ANSM

Selon l’agence sanitaire, « la vente et la promotion sans autorisation de médicaments aGLP‑1 sur internet est illégale ». Les produits proposés sur des sites non réglementés peuvent être contrefaits et « mettre en danger la santé des personnes qui les utilisent », ajoute l’ANSM, précisant que le phénomène concerne l’ensemble de l’Europe.

Des ventes illégales en expansion

Face à cette hausse des offres en ligne, l’ANSM a saisi, dès avril 2025, le procureur de la République et a réalisé une vingtaine de signalements via le portail Pharos du ministère de l’Intérieur ciblant une dizaine de sites marchands. Des mesures administratives et judiciaires sont désormais en cours pour bloquer ces plateformes et sanctionner leurs responsables.

Quels produits sont concernés ?

  • Substances et spécialités citées : sémaglutide (Ozempic, Wegovy), liraglutide (Saxenda, Victoza), dulaglutide (Trulicity), tirzépatide (Mounjaro).
  • En France, ces médicaments sont délivrés uniquement sur ordonnance et, légalement, les aGLP‑1 se présentent sous la forme de stylos injecteurs.
  • Sur internet, on observe cependant des offres proposant des formes variées — comprimés, patchs ou présentations non conformes — qui n’ont pas d’autorisation et peuvent être dangereuses.

Encadrement légal et actions engagées

La vente en ligne de médicaments soumis à prescription est strictement encadrée : seules les pharmacies françaises autorisées peuvent vendre certains médicaments sans ordonnances via leur plateforme officielle. À ce jour, seules 838 officines françaises sont référencées pour une activité de vente en ligne.

La justice a été saisie « pour que des poursuites soient engagées à l’encontre des sites qui réalisent ces activités de vente en ligne au titre, notamment, de l’exercice illégal de la pharmacie, ainsi que pour l’utilisation frauduleuse du logo de l’ANSM », précise l’agence. Des mesures de police sanitaire visant à interdire la publicité et toute vente en ligne des produits concernés sont également menées en coordination avec une dizaine de plateformes, sans que celles-ci aient été nommées publiquement.

Que faire si l’on a recours à ces offres ?

L’ANSM rappelle qu’il est dangereux d’acheter des médicaments sur des sites non autorisés. Les patients doivent s’adresser à leur médecin et à leur pharmacien pour obtenir une prescription et s’approvisionner auprès d’officines habilitées. Tout site suspect peut être signalé via le portail Pharos.

En résumé : l’ANSM met en garde contre des ventes en ligne illégales de traitements anti‑obésité (aGLP‑1), a signalé plusieurs sites à la justice et active des mesures administratives et pénales pour protéger la santé publique.

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