Les Bleues arrachent leur qualification après un match éprouvant
La France s’est imposée dimanche face à l’Irlande 18-13 en quart de finale de la Coupe du Monde féminine de rugby, dans un match serré où les Bleues ont dû puiser dans leurs ressources pour renverser la situation.
Joanna Grisez, auteure du deuxième essai qui a permis à la France de passer devant à la 67e minute, a résumé l’état d’esprit du groupe après cette victoire difficile : « Des fois, il y a des claques qui sont bonnes à prendre, on n’est pas passé loin ». Pour elle, la confrontation doit servir de leçon et orienter le travail des prochains jours.
Le cosélectionneur David Ortiz a salué l’issue du match tout en restant lucide : « Il y a forcément beaucoup de satisfaction, on est tous conscients que ces matches couperet ont un gros enjeu ». Il a aussi reconnu la qualité du jeu stratégique irlandais, qui a mis durablement la défense française sous pression.
La rencontre avait tourné au bras de fer en fin de première période, lorsque les Bleues ont tenu plus de cinq minutes sur leur ligne d’en-but face aux assauts irlandais alors que le score était de 13-0. Cette séquence défensive a été largement pointée comme un moment clé par le staff et les joueuses.
L’arrière Morgane Bourgeois a estimé que cette résistance avait « vraiment servi pour amener de la confiance » à la mi-temps, et qu’elle avait permis à l’équipe de « construire » sa remontée. La co-capitaine Manae Feleu a insisté sur la dimension imprévisible d’une Coupe du Monde : « Sur le papier, des équipes peuvent sembler supérieures, mais ici toutes les cartes sont rebattues ».
Points clés
- Score final : France 18 – Irlande 13, qualification française en demi‑finale.
- Joanna Grisez marque l’essai décisif à la 67e minute.
- Séquence défensive majeure : plus de cinq minutes tenues sur la ligne d’en‑but avant la mi‑temps.
- Staff et joueuses soulignent la nécessité de travailler et d’apprendre de la rencontre.
Au-delà du résultat, le message de l’encadrement est clair : cette victoire doit servir à corriger des failles observées et à renforcer des certitudes, notamment en défense, que l’équipe revendique comme sa « marque de fabrique ». Les joueuses, elles, s’accordent sur l’importance de rester concentrées et de transformer cette expérience en acquis pour la suite du tournoi.
La qualification obtenue dans la douleur laisse néanmoins planer des interrogations sur la marge de progression du XV féminin et sur sa capacité à élever encore son niveau face à des adversaires de tout calibre en phase finale.
Prochaines étapes : après ce quart serré, le groupe français se projette déjà vers la préparation du prochain match, avec une volonté affichée de corriger les erreurs et d’affirmer son identité défensive et collective.
