Pétition sur l’immigration : plus d’un million de signatures en une semaine

La pétition lancée par Philippe de Villiers pour obtenir un référendum sur l’immigration a franchi la barre symbolique du million de signatures, annonce le site dédié à l’initiative. Mise en ligne le 7 septembre, l’initiative affirme avoir recueilli ce nombre en moins d’une semaine, un rythme supérieur à celui observé pour la pétition liée à la loi Duplomb.

Un démarrage fulgurant

Ancien secrétaire d’État et fondateur du Puy du Fou, Philippe de Villiers a expliqué vouloir «rendre la parole au peuple» et contraindre le chef de l’État par la «pression populaire». Il présente la question migratoire comme une «urgence vitale» : «Nous sommes en train de changer de peuplement. Nous sommes en train de changer d’art de vivre. Nous sommes en train de changer de civilisation», a-t-il déclaré, appelant les Français à se mobiliser.

Le Vendéen, qui publiera le 8 octobre un nouvel ouvrage intitulé Populicides (Fayard), espère que la mobilisation numérique se traduira par une pression politique suffisante pour obtenir l’organisation d’un référendum national sur l’immigration.

Fiabilité des chiffres : des réserves

Si le cap du million est présenté comme un succès rapide, la fiabilité des chiffres soulève des interrogations. Contrairement à la pétition pour la loi Duplomb, hébergée sur le site de l’Assemblée nationale et vérifiée via FranceConnect, l’appel de Philippe de Villiers est diffusé sur une plateforme privée. Le Figaro note qu’il était possible de signer plusieurs fois en utilisant des adresses e‑mail différentes, ce qui fragilise la certitude sur le nombre réel de signataires.

Ce lundi 15 septembre en fin de journée, la plateforme n’était plus accessible. Après la remise en ligne, Philippe de Villiers a dénoncé une «cyber‑attaque» visant selon lui à faire taire l’initiative : «Preuve éclatante que notre combat touche juste, qu’il dérange ceux qui veulent bâillonner la voix du peuple», a‑t‑il écrit, appelant à continuer les signatures.

Quelles suites possibles ?

Sur le plan juridique, la mobilisation numérique ne garantit pas à elle seule l’organisation d’un référendum. Pour contraindre le gouvernement, il faudrait d’abord vérifier la validité des signatures et puis engager les voies légales appropriées. Sur le plan politique, cependant, le fait que l’initiative suscite une forte visibilité témoigne d’une sensibilité importante d’une partie de l’opinion sur la question migratoire.

Entre revendication démocratique et questions techniques de vérification, la pétition portée par Philippe de Villiers relance le débat sur l’immigration et la manière dont la société française souhaite en décider. Les prochains jours permettront d’éclairer la réalité du soutien numérique et les réactions des responsables politiques.

Faits vérifiés : mise en ligne le 7 septembre ; le site dédié indique plus d’un million de signatures ; hébergement sur une plateforme privée, contrairement à la pétition Duplomb sur le site de l’Assemblée nationale ; difficultés d’accès au site et annonce d’une «cyber‑attaque» par Philippe de Villiers.

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