Washington — Après l’assassinat du militant conservateur Charlie Kirk, la Maison-Blanche a annoncé lundi une riposte officielle qualifiée par ses responsables de lutte contre le «terrorisme intérieur». Le vice‑président JD Vance, proche du défunt, et des conseillers de la présidence ont tenu une émission‑hommage à la Maison‑Blanche où ils ont promis des mesures pour «déraciner» les réseaux qu’ils tiennent pour responsables.
Terrorisme intérieur : des mots forts depuis la Maison‑Blanche
Assis dans un salon de la résidence présidentielle, JD Vance a rendu hommage à Charlie Kirk, qu’il a décrit comme un «visionnaire» et comme un acteur clé de la campagne de réélection de Donald Trump. Il a ensuite dénoncé «l’incroyable mouvement destructeur d’extrême gauche» qu’il tient pour en partie responsable du meurtre.
Stephen Miller, proche conseiller de la présidence, a amplifié ce ton en qualifiant la mouvance incriminée de «vastes réseaux de terrorisme intérieur». Il a assuré que l’administration mobiliserait «toutes les ressources» du ministère de la Justice, du département de la Sécurité intérieure et d’autres agences pour «identifier, perturber, démanteler et détruire ces réseaux», sans toutefois détailler quelles organisations ou groupes seraient ciblés.
Accusations publiques contre des fondations
JD Vance a nommé publiquement l’Open Society et la Fondation Ford, accusées par le vice‑président de financer des médias et des campagnes de «propagande» visant, selon lui, à radicaliser certains milieux. Il a également évoqué la responsabilité du «mouvement progressiste américain» plus largement, après la diffusion d’articles et de réactions sur les réseaux sociaux suivant la mort de Kirk.
Enquête et procédure judiciaire
Le suspect, arrêté jeudi soir, était selon les enquêteurs progressivement politisé à gauche ces dernières années. Les autorités précisent qu’il vivait avec un colocataire en transition de genre. Cet individu doit comparaître pour la première fois en justice mardi, étape au cours de laquelle des charges formelles seront déposées.
Les responsables de la Maison‑Blanche ont dit vouloir que la colère suscitée par l’assassinat soit «canalisée» et utilisée pour opérer des changements, insistant sur la nécessité d’une action coordonnée des services fédéraux. Stephen Miller a cependant reconnu que l’action devra rester ciblée et encadrée, afin d’éviter une «colère aveugle».
Contexte politique
- Charlie Kirk était le fondateur de Turning Point USA et une figure influente du mouvement conservateur et pro‑Trump.
- Donald Trump et plusieurs dirigeants républicains ont imputé la responsabilité politique de l’assassinat à la «gauche radicale».
- La famille de Charlie Kirk, en particulier son épouse Erika Lane Frantzve, a rendu hommage au défunt et exprimé son deuil.
Les déclarations de la Maison‑Blanche marquent un durcissement du discours officiel face à la violence politique après un événement qui a profondément choqué la classe politique américaine. À ce stade, les annonces portent sur des intentions et des moyens généraux : le détail des cibles, des enquêtes et des mesures concrètes reste à préciser au fur et à mesure que l’enquête et la procédure judiciaire avanceront.