Assurances en France : la Maif prévient hausse des cotisations 2026

La Maif avertit : les cotisations d’assurance devraient encore augmenter en 2026, conséquence directe de la multiplication des aléas climatiques et du coût des émeutes urbaines, a déclaré mercredi le directeur général de la mutuelle, Pascal Demurger, lors d’une interview sur RTL.

Des hausses inévitables mais moins fortes qu’en 2025

Après une année 2025 marquée par une forte poussée des tarifs — les primes d’assurance ayant augmenté d’environ 8 % — la hausse prévue pour 2026 sera, selon la Maif, inférieure à ce niveau mais pourtant toujours positive. « Oui, les émeutes coûtent cher. Et oui, à la fin, ce sont les assureurs, et donc, fatalement, les assurés, à un moment donné, qui doivent en payer le prix », a souligné Pascal Demurger.

Facteurs qui pèsent sur les tarifs

  • Aléas climatiques : intensification des tempêtes, inondations et autres catastrophes naturelles qui entraînent une hausse des indemnisations et des coûts de réparation.
  • Émeutes urbaines : dégradations massives et sinistres collectifs dont les assureurs prennent en charge une part importante.
  • Inflation des coûts : hausse des prix des pièces, de la main-d’œuvre et des prestations techniques qui renchérit les réparations.

Conséquences pour les ménages et les entreprises

La Maif reconnaît que certains sociétaires, même si cela reste « assez marginal », sont contraints de revoir leur budget assurance et parfois de réduire le niveau de garanties. Parallèlement, des voix s’alarment d’un phénomène de renoncement à l’assurance, mais la mutuelle estime que ce phénomène reste pour l’instant limité.

Pour les entreprises, le Sénat notait déjà en juin une « emballement » des charges d’assurance, cité comme lié à la montée des émeutes urbaines, aux risques cyber et aux risques climatiques.

Demande d’un partage du coût avec l’État

Les assureurs, dont la Maif, entament des discussions avec les pouvoirs publics pour que l’État soit davantage impliqué dans la prise en charge des dégradations liées aux violences urbaines. L’argument avancé est qu’une part des dommages relève de l’ordre public et des responsabilités publiques, et ne devrait pas peser intégralement sur les contrats privés et leurs assurés.

En attendant, les Français continueront de supporter une facture d’assurance alourdie : rappelons que, selon des études sectorielles, un ménage dépense en moyenne autour de 1 000 euros par an pour l’assurance auto et habitation, niveau qui a alimenté les inquiétudes sur le pouvoir d’achat.

La Maif et les autres acteurs du secteur appellent à une concertation entre assureurs, entreprises et autorités pour limiter l’impact financier sur les assurés, tout en reconnaissant la réalité d’un contexte de risques qui se renforce.

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