La cour criminelle de la Gironde a rendu, mercredi 17 septembre, un verdict lourd dans une affaire de proxénétisme aggravé et de viols impliquant des adolescentes ayant fugué de foyers de l’enfance.
Condamnation et suite judiciaire
Le principal prévenu, Yanis Saint-Élie, 30 ans, domicilié à Mérignac, a été condamné à quinze ans de réclusion criminelle. Son nom a été inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (FIJAIS). Arrivé libre au palais de justice, il a quitté l’enceinte judiciaire sous escorte policière et a été écroué à la maison d’arrêt de Gradignan.
Les faits reprochés
Les infractions ont été commises entre octobre 2021 et avril 2022. Selon l’acte de procédure, plusieurs adolescentes âgées de 13 à 17 ans au moment des faits, qui avaient fui des foyers où elles étaient prises en charge par l’Aide sociale à l’enfance, ont été contraintes à se prostituer, notamment dans l’appartement du principal mis en cause. Le dossier comportait des chefs de proxénétisme aggravé et des viols.
Co-accusé et réquisitions
Un co-accusé, poursuivi pour complicité, a écopé de deux ans de prison, dont vingt mois avec sursis probatoire sur trois ans. Le tribunal lui a notamment interdit d’entrer en relation avec les victimes. Cette décision est conforme aux réquisitions du ministère public.
Déroulé du procès
- Audience tenue sur trois jours devant la cour criminelle de la Gironde, présidée par Marie-Noëlle Billaud.
- Verdict rendu mercredi 17 septembre 2025.
- Sanctions comprenant peine de réclusion, inscription au FIJAIS et mesures d’interdiction de contact.
Conséquences pour les victimes
Les victimes, toutes âgées de 13 à 17 ans au moment des faits, avaient fugué des structures d’accueil et ont été, d’après l’instruction, exploitées dans le cadre d’un réseau localisé. Le jugement prévoit des mesures d’éloignement et une protection des victimes, conformément aux dispositions pénales applicables.
Cette affaire relance les questions sur la prise en charge des mineurs confiés par l’Aide sociale à l’enfance et la prévention des risques de radicalisation par l’exploitation et la prostitution des jeunes en fugue. La cour a appliqué des peines lourdes au regard de la gravité des faits et de la vulnérabilité des victimes.
Lecture : la peine de quinze ans et les mesures d’inscription au fichier visent à marquer la sévérité de la réponse pénale face au proxénétisme sur mineures.