Triep-Capdeville livre sa chronique avant Pau–Clermont
Dans sa chronique hebdomadaire publiée le 18 septembre 2025, l’ancien pilier de la Section Paloise Pierre Triep-Capdeville revient sur la victoire de son club face au Stade Français et livre ses impressions avant le déplacement de Pau à Clermont, prévu samedi à 14h30.
Un match qui fait réfléchir
Loin d’une simple analyse sportive, l’auteur utilise la victoire sur le Stade comme prétexte à une réflexion plus large sur le rugby professionnel. En filigrane, il pointe la contradiction entre l’image de « petit poucet » attribuée parfois à la Section et les réalités financières du Top 14 : salary cap, masses salariales et budgets considérables qui transforment progressivement le paysage du championnat.
Images et formules politiques
Triep-Capdeville n’hésite pas à emprunter des images fortes et parfois ironiques pour faire passer son propos. Il compare la performance paloise à une « taxe Zucman à la sauce béarnaise », moquant la mise à contribution symbolique des plus riches sur le terrain, et évoque des figures révolutionnaires comme Che Guevara au détour d’une plaisanterie. Ces métaphores servent à souligner, selon lui, le contraste entre l’engagement populaire des tribunes et les coulisses financières du haut niveau.
Prudence et lucidité
Malgré l’euphorie provoquée par le succès, l’auteur appelle à la prudence : la saison est longue et la place des petites structures reste fragile face aux budgets des clubs les plus riches. Il rappelle qu’en Top 14, l’argent demeure le principal moteur des ambitions, et que les révolutions sportives sont souvent de salon plutôt que sociales.
Entre nostalgie et réalisme
Triep-Capdeville parsème sa chronique d’allusions nostalgiques (Bernard Hinault versus Poulidor) et d’un humour acéré à l’égard des puissances du rugby parisien. Il note aussi la scène qui l’a marqué devant son écran : le président du Stade Français entouré d’imposants soutiens financiers, image qui lui a rappelé, avec ironie, des symboles historiques.
Au final, la chronique mêle constat sportif, satire sociale et mise en garde : la Section Paloise peut se réjouir de ses succès, mais doit garder la tête froide face aux forces financières qui structurent aujourd’hui le Top 14.
Auteur : Pierre Triep-Capdeville (chronique), publié le 18/09/2025.