Saintes, 18 septembre 2025 – Environ 1 200 personnes se sont rassemblées jeudi matin devant le palais de justice de Saintes pour protester contre le plan d économies qualifié par les syndicats de « budget des horreurs ». Le cortège, déclenché à 10 h 30, a occupé le centre-ville pendant plusieurs heures.

Un cortège dense malgré des incidents techniques

Le mouvement local, organisé à l appel des syndicats, a attiré une foule compacte sur le cours National-Michel-Baron. La sono, défaillante selon plusieurs participants, a rendu inaudibles les interventions au-delà du troisième rang, mais n a pas empêché la mobilisation de se mettre en marche.

Prises de parole et mots d ordre

Les représentants syndicaux ont enchaîné les discours pour dénoncer une politique qu ils estiment favorable aux plus riches et pénalisante pour les salariés et la fonction publique. La CFDT a fustigé le « budget des horreurs de Bayrou », tandis que l Unsa a dénoncé « les baisses d impôts pour les plus riches » et « des aides aux grandes entreprises sans contrepartie ni contrôle ».

Julien Batoux, secrétaire de l union locale CGT, a appelé à durcir le mouvement : « Ils ont proposé une année blanche, je vais vous proposer de la repeindre en rouge », a-t-il lancé, plaidant pour une grève généralisée afin d obtenir des changements de politique.

Slogans, animations et diversité des revendications

Le cortège, ponctué d éléments satiriques et de groupes d artistes, a mêlé revendications sociales et prises de parole plus radicales. Un groupe a parodié un « Club des amis d Emmanuel Macron », tandis que des banderoles et slogans affichaient des messages volontiers provocateurs. Nicolas Framont, sociologue local, figurait parmi les manifestants et a été cité pour ses prises de position sur la violence du capitalisme.

Parcours et présence dans l arrondissement

La manifestation est partie du palais de justice, a longé le pont Palissy puis s est scindée : la tête du cortège a rejoint la sous-préfecture tandis que la majorité a poursuivi une boucle rive droite jusqu à l avenue de Saintonge pour « occuper l espace public », selon une manifestante présente.

Mobilisation régionale

Dans l arrondissement, d autres rassemblements ont eu lieu : environ 150 personnes à Saint-Jean-d Angély et une soixantaine à Jonzac, selon les chiffres locaux rapportés par la presse.

La journée s inscrit dans une mobilisation nationale contre les mesures d économie annoncées cet été au niveau gouvernemental. À Saintes comme ailleurs, les syndicats cherchent à traduire le mécontentement local en pression politique tout en appelant à la solidarité entre secteurs.

À noter : Nicolas Framont participera à une soirée-débat organisée par la CGT le lundi 22 septembre à 19 heures, salle Geoffroy-Martel à Saintes, pour présenter son ouvrage et ses analyses.