Moscovici quitte la Cour des comptes pour l’Europe à Paris

Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes depuis 2020, a annoncé dans une lettre interne qu’il quittera l’institution à la suite de la proposition faite par la France pour le nommer membre français de la Cour des comptes européenne. L’annonce, transmise jeudi et dont l’AFP a obtenu copie, fixe une nomination effective à partir du 1er janvier 2026 si les instances européennes donnent leur accord.

Un choix officialisé par Paris

Dans son courrier, Pierre Moscovici indique que « la France a proposé ma candidature en qualité de nouveau membre français de la Cour des comptes européenne ». Il présente cette proposition comme « l’hommage et le prolongement » de plus de quarante années d’engagement au service des juridictions financières, de l’État et des institutions européennes.

Âgé de 68 ans, M. Moscovici avait été nommé à la tête de la Cour des comptes en 2020. Son mandat avait ensuite été prolongé jusqu’en septembre 2026 par un décret du 15 juillet portant recul de la limite d’âge applicable à cette fonction. Malgré cette prolongation, il annonce vouloir « clore son mandat avant son terme de septembre 2026 » et précise que « son mandat ne s’achève pas aujourd’hui » : il restera en poste et « pleinement mobilisé » jusqu’au départ effectif.

Calendrier et procédure européenne

La proposition de la France doit être soumise au Parlement européen et au Conseil à l’automne. Si les deux institutions approuvent la candidature, la nomination deviendrait effective au 1er janvier 2026, date à laquelle M. Moscovici quitterait ses fonctions à la Cour des comptes nationale.

La Cour des comptes européenne, distincte de l’institution française, contrôle les finances de l’Union et rend des avis et rapports destinés à améliorer la gestion des fonds publics européens. La nomination d’un membre national suit une procédure interinstitutionnelle qui combine l’examen politique et des vérifications de compétence.

Départ annoncé, tonalité mesurée

Dans sa lettre interne, M. Moscovici adopte un ton réservé et reconnaissant. Il affirme partir « fier d’avoir été à la tête d’une institution et d’un collectif exceptionnels et tout entier dévoués à l’intérêt général ». Il prévoit de quitter ses fonctions en janvier tout en assurant la continuité du travail jusqu’à cette date.

La décision ouvre désormais la voie à une succession à la tête de la Cour des comptes française et à la désignation, par les autorités européennes, du nouveau membre français auprès de la Cour des comptes européenne. À ce stade, aucune autre information officielle n’a été rendue publique par le gouvernement ou par les institutions européennes sur le calendrier précis des étapes à venir.

Cette évolution marque une nouvelle étape dans le parcours d’un haut responsable français des juridictions financières et engage des choix institutionnels à l’échelle nationale et européenne pour la fin 2025 et le début 2026.

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