Marseille, lundi 23 septembre. Les sièges du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône et de la métropole Aix-Marseille-Provence ont été perquisitionnés lundi par les services de police, a annoncé un communiqué conjoint des deux collectivités. Ces opérations interviennent dans le cadre de deux enquêtes préliminaires ouvertes par le parquet de Marseille après le signalement d un ancien haut fonctionnaire.
Deux enquêtes distinctes
Le parquet de Marseille mène deux investigations séparées, déclenchées à la suite d un signalement au titre de l article 40 du code de procédure pénale. Selon les éléments communiqués, les investigations portent sur :
- des soupçons de détournement de fonds publics, trafic d influence et corruption ;
- des soupçons de chantage et d incitation à la haine, signalés par le département.
Chaque institution concernée a confirmé que les actes d enquêtes nécessaires etaient en cours et que les perquisitions avaient bien eu lieu dans leurs locaux.
Qui est à l origine du signalement ?
Le signalement a été effectué par Erwan Davoux, ancien directeur des relations internationales du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, dont le contrat n a pas été renouvelé. Ancien chargé de mission à l Elysée, passé par la DGSE et par la région Île-de-France, Erwan Davoux a saisi la justice en dénonçant des pratiques jugées anormales : voyages officiels jugés dispendieux et subventions à caractère clientéliste versées à certaines associations, des faits déjà évoqués dans une enquête du Nouvel Observateur.
Davoux a également mis en cause des liens professionnels et personnels entre l executif local et son cabinet, alléguant une situation potentiellement contraire aux règles de la loi sur la confiance dans la vie politique.
La réaction de Martine Vassal
Martine Vassal, présidente de la métropole et du Conseil départemental et candidate pour la droite et le centre à la mairie de Marseille pour 2026, a vivement dénoncé ces perquisitions. Elle a qualifié les accusations d infractions imaginaires et décrit l affaire comme une manœuvre à visée politique. Dans le communiqué des deux collectivités, Erwan Davoux est présenté comme un « maître chanteur » et il est précisé que la collectivité avait refusé de verser près de 300 000 euros d indemnisations réclamées.
Procédure et suite
Le parquet de Marseille, contacté pour obtenir des précisions, n était pas joignable au moment des premières publications. Les investigations préliminaires doivent permettre de déterminer si des infractions sont caractérisées et si des suites judiciaires seront engagées. Les perquisitions s inscrivent dans une procédure d enquête qui, par nature, évoluera au fur et à mesure des auditions et expertises.
Nous continuerons à suivre cette affaire et à informer des suites officielles communiquées par le parquet et les collectivités concernées.