Albi. Lors de la deuxième journée du procès de Cédric Jubillar, la soeur aînée de la disparue, Stéphanie Aussaguel, est intervenue devant la cour et a livré des précisions sur la situation des deux enfants du couple, dont elle a désormais la garde.
Prise en charge par la famille, « autant que possible »
Invitée à parler à l’issue de l’enquête de personnalité consacrée à Delphine Jubillar, Mme Aussaguel a résumé la situation des deux enfants : « ils vont aussi bien que le contexte le permet ». La plus jeune est scolarisée en CP, l’aîné, Louis, a rejoint le collège à la rentrée. La famille souligne leur assiduité scolaire et leurs activités extra-scolaires : danse pour l’une, rugby pour l’autre.
Une fugue et des questions persistantes
La sœur aînée a rapporté un épisode préoccupant : en début d’été, Louis, 11 ans, a fugué une nuit pour rejoindre une camarade qui affirme subir des violences familiales. Le garçon a aussi exprimé une souffrance directe liée à la disparition de sa mère : « Louis me demande régulièrement de se recueillir sur le lieu où pourrait être maman Delphine… Mais que lui répondre? », a confié Mme Aussaguel devant la cour.
Ces confidences soulignent l’impact psychologique durable de l’affaire sur les enfants et les difficultés auxquelles doit faire face la famille élargie, chargée désormais de leur protection et de leur accompagnement émotionnel.
Relations familiales et parole de l’accusé
Sans adresse de confrontation avec le père au sein de l’audience, la prise de parole de la sœur aînée est venue compléter les éléments dévoilés lors de la première journée de procès. Lors de cette précédente audience, Cédric Jubillar avait déclaré qu’il avait « cessé » d’écrire à ses enfants parce qu’ils ne lui avaient « jamais répondu », évoquant la rupture des liens familiaux depuis la disparition de Delphine.
Au cours de l’enquête de personnalité, la cour a entendu des éléments dessinant le caractère de Delphine et ses relations conjugales : les témoignages ont décrit une personnalité distincte de celle de son mari, tout en rappelant l’existence, à l’origine, d’une complicité affective entre eux.
Un accompagnement sensible
La garde des enfants confiée à un membre de la famille vise à stabiliser leur quotidien scolaire et social. Les confidences de la sœur aînée mettent en lumière la nécessité d’un soutien psychologique et éducatif soutenu pour les mineurs confrontés à une affaire judiciaire et médiatique de longue durée.
Contexte : ces éléments ont été livrés pendant la seconde journée du procès de Cédric Jubillar, qui se tient à Albi.