À l’ONU, Macron alerte contre «la loi du plus fort»

À New York, devant l’Assemblée générale des Nations unies, le président Emmanuel Macron a mis en garde contre le risque de voir «la loi du plus fort» et «l’égoïsme de quelques-uns» s’imposer sur la scène internationale. Prononcé mardi, son discours succède à l’annonce, la veille, de la reconnaissance par la France d’un État palestinien.

Un discours centré sur le multilatéralisme

Macron a défendu un «multilatéralisme efficace», estimant que seules des règles communes et des institutions solides permettent de préserver la paix et d’affronter les crises contemporaines. Il a rappelé la multiplication des conflits et des violences qui frappent les populations, citant notamment Gaza, l’Ukraine, le Soudan, Haïti, la Birmanie et la République démocratique du Congo.

Les enjeux pointés par le chef de l’Etat

  • La remise en cause du droit international par des comportements unilatéraux.
  • Les tensions commerciales et les guerres tarifaires qui fragilisent la coopération économique mondiale.
  • Les avancées technologiques non régulées et les risques qu’elles comportent.
  • Le changement climatique et l’effondrement de la biodiversité, selon lui insuffisamment maîtrisés.

Un message indirect à certains grands États

Sans nommer de pays, le président a dénoncé le cynisme de puissances capables d’influer sur le cours du monde mais qui refusent d’assumer leurs responsabilités. Son propos, en creux, visait à la fois les blocages qui paralysent l’Organisation des Nations unies et les tentations d’agir hors cadre multilatéral.

La défense du droit et de l’Ukraine

Emmanuel Macron a rappelé que l’agression russe contre l’Ukraine illustre l’opposition fondamentale entre l’autorité du droit et la loi du plus fort. Il a réaffirmé le droit de l’Ukraine à vivre en sécurité, soulignant que la France et ses alliés cherchent la paix et appellent à ce que la Russie fasse le choix de la désescalade.

Gaza et la solution à deux États

Reprenant les axes de son intervention précédente, le président a défendu une solution à deux États pour Israël et la Palestine. Il a présenté l’idée d’un État palestinien démilitarisé reconnaissant Israël, estimant que ce cadre est nécessaire pour mettre fin au cycle de violences et permettre la libération des otages.

Appel à agir collectivement

Pour Macron, l’ONU reste irremplaçable mais fragile: si elle apparaît inefficace, c’est selon lui parce que quelques acteurs puissants la bloquent ou ne montrent pas suffisamment de détermination. Il a lancé un appel à la responsabilité des États pour «agir ensemble et bâtir à nouveau un multilatéralisme efficace» afin d’éviter la fragmentation et l’instauration d’un ordre fondé sur la force.

En résumé: À la tribune de l’Assemblée générale, le président français a combiné mise en garde sur la montée des logiques unilatérales, défense du droit international et plaidoyer pour un multilatéralisme renforcé, tout en réaffirmant le soutien de la France à l’Ukraine et la volonté d’une solution à deux États au Proche-Orient.

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