Quatre personnes ont été tuées dimanche matin lors d’une attaque contre une église mormone de Grand Blanc, ville proche de Burton (Michigan). Selon les autorités locales et des sources fédérales, le tireur présumé, identifié comme un ancien militaire, a été abattu par des policiers sur le parking alors que l’édifice était en proie aux flammes.
Les faits
Peu avant l’office de 10h30, un homme au volant d’un pick-up a foncé dans la porte de l’église de Grand Blanc. Il en est sorti, arme d’assaut à la main, et a ouvert le feu sur les fidèles rassemblés. Des explosifs retrouvés sur place ont été utilisés pour mettre le feu à l’édifice, qui a rapidement été envahi par les flammes. Deux policiers arrivés quelques minutes après le début de l’attaque ont abattu le suspect dans le parking.
Les secours ont confirmé au moins quatre morts. Les autorités préviennent que d’autres corps pourraient être retrouvés parmi les décombres de l’église en ruine. Le FBI qualifie l’événement d’« acte de violence ciblée » et a pris en charge une partie de l’enquête.
Le profil du suspect
La police identifie le tireur présumé comme Thomas Jacob Sanford, 40 ans, originaire de Burton. Sanford a servi dans le Corps des Marines entre 2004 et 2008, avec un déploiement au Japon puis en Irak (2007-2008). Il a quitté l’armée au grade de sergent.
Des proches et des photos publiées sur des comptes sociaux montrent un homme passionné de chasse et de pêche. Selon la presse locale, Sanford avait récemment cessé son emploi de chauffeur pour s’occuper de son jeune fils né avec une maladie génétique rare ; un appel aux dons en ligne avait été lancé pour financer les soins.
Des éléments rapportés par des élus locaux et relayés par les médias indiquent que Sanford exprimait une hostilité envers l’Église mormone. La porte-parole de la Maison‑Blanche, Karoline Leavitt, a déclaré que « tout ce que [les autorités] savent pour l’instant, c’est qu’il s’agissait d’un individu qui haïssait les mormons ». Un candidat au conseil municipal de Burton a affirmé que Sanford qualifiait récemment l’Église de « l’antéchrist ».
Enquête en cours
- Le FBI fouille le domicile du suspect, analyse ses communications et interroge des proches, notamment son épouse.
- Les enquêteurs cherchent à déterminer le degré de préméditation, la planification et s’il existe un manifesté écrite ou numérique expliquant son geste.
- La gouverneure du Michigan a appelé au calme et a mis en garde contre les spéculations hâtives, demandant de « faire descendre la température dans les discours ».
Contexte national
L’attaque de Grand Blanc intervient dans un contexte de montée de la violence politique et religieuse aux États‑Unis. Le président Donald Trump a qualifié l’événement d’« attaque contre les chrétiens ». Ce drame suit d’autres attaques récentes contre des lieux de culte et des personnalités publiques, et intervient quelques heures après une autre attaque meurtrière en Caroline du Nord commise, selon les premiers éléments, par un ancien marine de 40 ans.
Selon le recensement du Gun Violence Archive, ces deux incidents comptent pour les 323e et 324e fusillades de masse recensées aux États‑Unis en 2025, une statistique qui illustre l’ampleur du phénomène des violences par armes à feu dans le pays.
Les autorités locales et fédérales poursuivent leurs investigations. Les familles des victimes, les fidèles et la communauté locale sont désormais confrontés aux conséquences d’un drame qui interroge à la fois sur la prévention des violences et le suivi des vétérans blessés psychologiquement après leur service.