Tyler Robinson, le suspect dans l’assassinat de l’influenceur conservateur Charlie Kirk, a comparu une nouvelle fois devant la justice de l’Utah lors d’une audience tenue par liaison audio depuis sa prison, ont rapporté les autorités judiciaires. Les avocats de la défense ont demandé un délai supplémentaire avant l’audience préliminaire, invoquant des « quantités massives de données numériques » et la possible audition de milliers de témoins.
Demande de délai de la défense
Lors de cette deuxième comparution, Kathryn Nester, avocate commise d’office, a expliqué que la défense avait besoin de temps pour traiter des éléments volumineux saisis par l’enquête et pour préparer la convocation des «2000 à 3000» témoins potentiels évoqués par le parquet. Le juge Tony Graf a fixé une prochaine comparution au 30 octobre et a indiqué que le prévenu devra être présent «en personne» pour cette audience, où sera annoncée la date de l’audience préliminaire destinée à déterminer s’il y a lieu de renvoyer l’affaire devant un jury.
Les éléments du dossier
- Tyler Robinson, 22 ans, est poursuivi pour le meurtre de Charlie Kirk, abattu sur le campus universitaire où il intervenait.
- La police affirme avoir retrouvé un fusil sur les lieux portant l’ADN du suspect et des images de vidéosurveillance le montrant sur le campus.
- Selon le parquet, Robinson aurait, après les faits, laissé entendre ou avoué sa responsabilité auprès d’un proche de la famille.
Contexte personnel et politique
Le procureur a décrit un parcours personnel complexe : après une éducation dans une famille conservatrice, le jeune homme se serait tourné vers des idées de gauche et entretenait une relation avec un colocataire en transition de genre. Dans des échanges de textos cités par l’enquête, Robinson aurait fait état de son exaspération face à la «haine» dont, selon lui, Charlie Kirk aurait été l’objet.
La mort de Charlie Kirk, 31 ans, figure emblématique du mouvement MAGA et acteur influent de la droite américaine, a provoqué une forte émotion au sein du camp conservateur. Le président Donald Trump a appelé à la peine de mort, dans un État — l’Utah — où la peine capitale demeure en vigueur pour certains crimes. Les réactions politiques ont été vives, certains responsables conservateurs dénonçant une «violence politique» imputée à l’extrême gauche.
La famille et la procédure
Erika Kirk, la veuve de Charlie Kirk, a déclaré qu’elle laissait le soin au gouvernement de mener la procédure et qu’elle ne souhaitait pas s’impliquer personnellement dans les décisions judiciaires. Lors de l’hommage public rendu à son mari, elle avait évoqué le pardon personnel plutôt que la vengeance.
Pour l’heure, la justice de l’Utah suit la procédure classique : vérification des pièces, mise à disposition des éléments à la défense et fixation d’une audience préliminaire. Le dossier reste étroitement surveillé, tant pour la portée judiciaire que pour ses retombées politiques aux États-Unis.