Donald Trump a présenté lundi, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, une initiative visant à mettre fin au conflit dans la bande de Gaza. Le plan, dévoilé lors d’une conférence commune avec le Premier ministre israélien, propose un cessez-le-feu durable, la libération des otages, un afflux d’aide humanitaire et un retrait des forces israéliennes. Il prévoit également une nouvelle formule de gouvernance pour Gaza qui exclut explicitement le Hamas.

Des réactions contrastées et internationales

Les annonces de Washington ont suscité une vive palette de réactions diplomatiques.

• Autorité palestinienne : elle a salué des « efforts sincères et déterminés » et déclaré qu’elle accordait sa confiance à la capacité de Donald Trump « à trouver un chemin vers la paix ».
• Jihad islamique : a rejeté le projet, le qualifiant de « recette pour la poursuite de l’agression contre le peuple palestinien ».
• Europe : plusieurs capitales européennes ont accueilli le plan avec prudence mais ont encouragé sa mise en œuvre. Le président français a salué l’engagement de M. Trump à « mettre fin à la guerre à Gaza et obtenir la libération de tous les otages » en appelant Israël à s’engager sur cette base.
• Royaume-Uni : le premier ministre britannique a déclaré soutenir fermement l’initiative américaine et a insisté sur la nécessité d’une libération rapide des otages et d’un accès humanitaire immédiat.
• Australie et autres voix : des personnalités et anciens responsables, comme l’ancien Premier ministre britannique, ont qualifié le projet d’« audacieux et intelligent », estimant qu’il offrait une possible sortie de crise.
• Pays arabes et musulmans : Égypte, Jordanie, Arabie saoudite, Qatar, Émirats arabes unis, Turquie, Indonésie et Pakistan ont publié un communiqué commun saluant le rôle de la présidence américaine et affirmant leur volonté de s’engager pour finaliser et appliquer un accord.
• ONU : des responsables humanitaires ont vu dans le projet « de nouvelles possibilités » pour acheminer l’aide à Gaza et se sont dits prêts à collaborer à sa mise en œuvre.

Les principaux points du plan

Selon une source diplomatique citée par Washington, le plan repose sur plusieurs piliers :

• Un cessez-le-feu permanent sur la bande de Gaza.
• La libération des otages en priorité.
• Le retrait progressif des forces israéliennes et la restauration d’un accès humanitaire massif.
• La mise en place d’un organe de gouvernance pour la bande de Gaza qui exclut le Hamas et associe des acteurs internationaux et régionaux.

Équilibre fragile entre espoir et scepticisme

Si plusieurs États et organisations saluent l’initiative comme une opportunité de mettre un terme à des années de violences, des voix critiques mettent en garde contre la complexité de la mise en œuvre. Les doutes portent notamment sur l’acceptation du texte par toutes les parties prenantes sur le terrain, le rôle futur des acteurs locaux et la capacité d’assurer durablement la sécurité et la gouvernance dans l’enclave.

La proposition américaine a en tout cas relancé le débat international sur les modalités d’un accord durable à Gaza et posé la question de l’articulation entre pressions diplomatiques, garanties de sécurité et réponse humanitaire immédiate.

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