Donald Trump a dévoilé lundi, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, un plan en faveur d’une trêve à Gaza qui prévoit, selon des sources diplomatiques, un cessez-le-feu permanent, la libération des otages, le retrait des forces israéliennes et un afflux massif d’aide humanitaire. L’initiative américaine propose également une nouvelle formule de gouvernance pour la bande de Gaza, excluant explicitement le Hamas.
Des soutiens prudents et des critiques virulentes
Les annonces de M. Trump ont suscité une vague de réactions contrastées à travers le monde. L’Autorité palestinienne a salué les « efforts sincères et déterminés » du président américain et déclaré qu’elle accordait sa confiance à sa capacité « à trouver un chemin vers la paix ». En revanche, le djihad islamique a dénoncé un texte qu’il qualifie de « recette pour la poursuite de l’agression contre le peuple palestinien ».
En Europe, les réactions mêlent encouragements et prudence. Le président français Emmanuel Macron a salué « l’engagement » de l’administration américaine « pour mettre fin à la guerre à Gaza et obtenir la libération de tous les otages », appelant Israël à « s’engager résolument sur cette base ». Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a lui aussi encouragé l’arrêt des violences et l’accès à l’aide humanitaire.
- Le président du Conseil de l’Union européenne, António Costa, a appelé toutes les parties à « saisir ce moment pour donner une véritable chance à la paix ».
- Berlin a mis en garde contre le risque de « gâcher » cette opportunité.
- L’Italie a qualifié le projet d’« ambitieux ».
- Au Royaume-Uni, le Premier ministre Keir Starmer a exprimé son « soutien ferme » au plan, insistant sur la nécessité immédiate de libérer les otages et d’acheminer de l’aide.
Parmi les voix les plus nettes, l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair a salué l’initiative comme « audacieuse et intelligente », estimant qu’elle offrait « la meilleure chance de mettre fin à deux années de guerre ».
Appui de plusieurs capitales arabes et rôle humanitaire
Plusieurs pays arabes et musulmans — dont l’Égypte, la Jordanie, l’Arabie saoudite, le Qatar, les Émirats arabes unis, la Turquie, l’Indonésie et le Pakistan — ont publié un communiqué commun soulignant le rôle du président américain et louant ses efforts « visant à mettre fin à la guerre à Gaza ». Ces États ont exprimé leur volonté de « s’engager de manière positive et constructive » avec Washington et les parties prenantes pour finaliser l’accord et en assurer la mise en œuvre.
À l’ONU, le responsable humanitaire Tom Fletcher a perçu dans le projet « de nouvelles possibilités » pour livrer l’aide nécessaire à la population de Gaza, affirmant que l’organisation était prête à travailler à la mise en œuvre de cette « opportunité de paix ».
Des questions lourdes de conséquences
Si le plan met l’accent sur la libération des otages et l’acheminement de l’aide, plusieurs questions restent en suspens : comment garantir la sécurité après le retrait des forces israéliennes, quel mécanisme concret de gouvernance alternative sera mis en place pour Gaza, et quelles garanties seront exigées pour empêcher le retour au conflit ?
Les réactions internationales témoignent d’un soutien conditionnel : nombreux sont ceux qui voient dans l’initiative une fenêtre d’opportunité, mais beaucoup appellent à la prudence et demandent des détails opérationnels avant d’entériner le dispositif proposé. Les mois à venir diront si ce plan peut transformer une proposition diplomatique en réalité sur le terrain.