Donald Trump a dévoilé lundi, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, un plan destiné à mettre fin au conflit dans la bande de Gaza. L’initiative américaine propose un cessez‑le‑feu permanent, la libération des otages, un retrait des forces israéliennes et un important afflux d’aide humanitaire, tout en proposant une nouvelle formule de gouvernance pour Gaza qui exclut le Hamas. Le président américain a remercié le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou pour son accord au plan.
Les points clés du projet
- Cessez‑le‑feu : objectif d’une trêve durable sur la bande de Gaza.
- Libération des otages : priorité affichée pour obtenir la remise en liberté des personnes captives.
- Retrait militaire : retrait des forces israéliennes prévu dans les modalités du plan.
- Aide humanitaire : ouverture massive de corridors pour la livraison d’assistance civile.
- Gouvernance : nouvelle formule politique et administrative, explicitement sans l’implication du Hamas.
Réactions internationales
L’annonce américaine a provoqué une salve de réactions contrastées à travers le monde. Du côté palestinien, l’Autorité palestinienne a salué les « efforts sincères et déterminés » de Washington et a déclaré accorder sa confiance à la capacité américaine de trouver « un chemin vers la paix ». En revanche, le mouvement du djihad islamique a dénoncé le plan comme « une recette pour la poursuite de l’agression contre le peuple palestinien ».
- France : Emmanuel Macron a salué l’engagement de Donald Trump pour mettre fin à la guerre et obtenir la libération des otages, appelant toutefois Israël à s’engager « résolument » sur cette base.
- Espagne : Pedro Sánchez a encouragé la fin de la violence et l’accès immédiat de l’aide humanitaire à Gaza.
- Union européenne : António Costa a exhorté les parties à saisir « ce moment pour donner une véritable chance à la paix ».
- Allemagne : Berlin a mis en garde contre le risque de voir cette opportunité gâchée si les conditions d’application ne sont pas réunies.
- Italie : Rome a qualifié le projet d' »ambitieux ».
- Royaume‑Uni : le gouvernement britannique s’est dit favorable à l’initiative et a insisté sur la nécessité de libérer les otages et d’acheminer l’aide.
- Personnalités : l’ex‑Premier ministre britannique Tony Blair a salué le plan comme « audacieux et intelligent ».
- Pays arabes et musulmans : une large coalition (Égypte, Jordanie, Arabie saoudite, Qatar, Émirats arabes unis, Turquie, Indonésie et Pakistan) a publié un communiqué commun saluant le rôle des États‑Unis et se disant prête à s’engager pour finaliser l’accord.
- ONU : Tom Fletcher, responsable humanitaire à l’ONU, a estimé que le projet ouvrait « de nouvelles possibilités » pour livrer l’aide nécessaire et a exprimé la disponibilité des Nations unies à travailler à sa mise en œuvre.
Ce qui reste en suspens
Plusieurs incertitudes demeurent quant à la mise en œuvre effective du plan. L’exclusion explicite du Hamas de la future gouvernance de Gaza pose la question de l’acceptation du texte par les acteurs sur le terrain : sans l’adhésion du mouvement islamiste, la réussite d’un cessez‑le‑feu et la sécurité des corridors humanitaires restent fragiles. Les modalités concrètes du retrait militaire israélien et du mécanisme de vérification pour la libération des otages doivent encore être détaillées.
Enfin, la faisabilité politique dépendra du calibrage des engagements des États régionaux et de la capacité de la communauté internationale à garantir le financement et la sécurité nécessaires pour un retour progressif à la normalité dans l’enclave. Les prochains jours et semaines seront déterminants pour savoir si l’initiative américaine pourra dépasser le stade des annonces diplomatiques et se traduire par des mesures concrètes sur le terrain.
En résumé : le plan Trump a rassemblé des soutiens diplomatiques significatifs et suscité autant d’espoirs que de réserves. Son succès reposera sur l’acceptation des parties locales, la coordination régionale et la précision des mécanismes de mise en œuvre avancés par Washington.