Le tribunal administratif dit non à la suspension des travaux
Le tribunal administratif de Toulouse a rejeté, mardi 30 septembre 2025, la demande en référé présentée par des opposants au chantier de la ligne à grande vitesse (LGV) Toulouse-Bordeaux. La juridiction a estimé que les moyens avancés n’étaient pas de nature, à ce stade, à créer « un doute sérieux quant à la légalité » de l’arrêté d’autorisation environnementale visé par le recours, selon un communiqué du tribunal.
Les motifs avancés par les opposants
L’association Les Amis de la Terre Midi-Pyrénées contestait l’autorisation environnementale délivrée le 9 février 2024 pour l’opération d’aménagement ferroviaire du nord de Toulouse (AFNT), l’un des premiers chantiers engagés dans le cadre du projet LGV. Les opposants estimaient que cette autorisation était insuffisamment motivée et entachée d’un vice de procédure.
Le tribunal a toutefois refusé la suspension provisoire des travaux demandée par l’association. La décision en référé vise uniquement à statuer en urgence et n’empêche pas la juridiction d’examiner au fond la légalité de l’autorisation dans les mois à venir.
Situation du chantier et calendrier
Des travaux préparatoires dans le secteur nord de Toulouse ont débuté en mai 2024. La LGV Toulouse-Bordeaux vise à réduire sensiblement les temps de trajet : l’objectif affiché est de relier Toulouse à Paris en 3 heures 10 dès 2032, soit un gain supérieur à une heure par rapport à la desserte actuelle.
Financement et enjeux locaux
Le dossier financier du projet reste au cœur des préoccupations locales. Face aux signaux de rigueur budgétaire au niveau national, plusieurs collectivités du Sud-Ouest ont, fin juillet, demandé à l’État de maintenir ses engagements pour éviter un possible abandon du chantier.
- Décision : rejet de la demande de suspension des travaux en référé.
- Recourants : Les Amis de la Terre Midi-Pyrénées.
- Autorisation visée : arrêté préfectoral du 9 février 2024 (Haute-Garonne).
- Calendrier : travaux préalables depuis mai 2024, objectif de mise en service partielle en 2032.
La procédure au fond, plus approfondie, doit désormais permettre au tribunal d’examiner les arguments juridiques et techniques avancés par les parties. Selon le communiqué, le jugement sur le fond est attendu dans les prochains mois.
Ce dossier illustre les tensions persistantes entre impératifs d’aménagement et garanties environnementales, ainsi que les enjeux financiers et politiques attachés aux grands projets d’infrastructures en région.