Nordahl Lelandais a interjeté appel de la décision le privant de l’autorité parentale et lui interdisant tout contact avec son fils, suite aux violences commises lors d’un parloir à la maison centrale d’Ensisheim, a indiqué mardi le parquet de Colmar.
Les mesures contestées et la procédure d’appel
Le tribunal correctionnel avait, dans sa décision rendue en septembre, privé l’ancien militaire de 42 ans de l’autorité parentale sur son enfant âgé de 21 mois et prononcé une interdiction de contact d’une durée de trois ans. Selon le procureur de Colmar, Jean Richert, l’appel formé par Nordahl Lelandais porte uniquement sur ces deux mesures concernant l’enfant. Le prévenu ne conteste pas, pour sa part, la peine d’un an de prison ferme prononcée pour ces faits.
Le parquet a toutefois enregistré un appel incident du procureur « portant sur l’entier dispositif », ce qui conduit à un renvoi en appel de l’ensemble de l’affaire. Les magistrats devront donc rejuger l’affaire dans son intégralité devant la cour d’appel compétente.
Exécution provisoire et application immédiate
Les deux mesures visant l’autorité parentale et l’interdiction de contact ayant été assorties d’exécution provisoire, elles s’appliquent immédiatement et restent en vigueur en attendant le nouveau procès en appel.
Les faits filmés au parloir
Les violences reprochées se seraient déroulées le 9 juin lors d’une visite en parloir à la maison centrale d’Ensisheim. Les images de vidéosurveillance présentées lors de l’audience montrent, selon le parquet, que le prévenu saisit « violemment » sa compagne par les cheveux puis place une main autour de son cou jusqu’à ce qu’elle parvienne à se dégager.
La compagne, âgée de 33 ans, avait assuré au Parisien que ces images avaient été mal interprétées. Elle ne s’est pas constituée partie civile lors du procès.
Protection de l’enfant
Au cours de l’audience, le président du tribunal, Vincent Tridon, avait rappelé la nécessité de « préserver l’intérêt supérieur » du jeune enfant, soulignant qu’il devait se construire à l’abri de la pression médiatique et de comportements pouvant être violents.
Contexte judiciaire
- Nordahl Lelandais est incarcéré à Ensisheim depuis septembre 2022.
- Il purge une peine de réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une mesure de sûreté de 22 ans pour l’enlèvement et le meurtre de la petite Maëlys, en août 2017.
- En 2021, il avait également été condamné à 20 ans de réclusion pour le meurtre du caporal Arthur Noyer, en avril 2017.
La procédure d’appel relance donc le contentieux autour des conséquences civiles et pénales de ces violences commises en détention. La date de la nouvelle audience en appel n’a pas été précisée par le parquet.