Plan Trump pour Gaza: 20 propositions à retenir

La Maison-Blanche a présenté lundi un plan en vingt points visant à mettre fin aux combats et à organiser la reconstruction de la bande de Gaza. Présenté depuis Washington, le texte prévoit un cessez-le-feu accompagné d’un important volet sécuritaire, humanitaire et politique, placé sous la supervision d’un «Conseil de paix» annoncé comme dirigé par le président Donald Trump.

Les mesures opérationnelles

  • Gel des lignes de front et suspension des opérations militaires pendant la préparation d’un retrait israélien vers une ligne convenue, pour permettre la libération des otages.
  • Échange d’otages : le plan fixe la remise de tous les otages vivants et des dépouilles dans les 72 heures suivant l’acceptation publique de l’accord par Israël.
  • Libérations réciproques : une fois les otages rendus, Israël libérerait 250 prisonniers condamnés à perpétuité et 1 700 Gazaouis détenus après le 7 octobre 2023 ; la restitution des dépouilles se ferait selon un ratio annoncé dans le plan.

Désarmement, amnistie et sécurité

Le texte propose un processus de démilitarisation de Gaza : destruction des infrastructures militaires (tunnels, sites de production d’armes), mise hors service définitive des armements et vérification par des observateurs indépendants. Les membres du Hamas qui déposeraient les armes et accepteraient de coexister pacifiquement pourraient bénéficier d’une amnistie ; ceux qui souhaitent quitter l’enclave se verraient offrir des passages sûrs vers des pays d’accueil.

Force internationale et forces locales

Pour garantir le respect des engagements, le plan prévoit le déploiement immédiat d’une force internationale de stabilisation (composée des États‑Unis et de partenaires arabes et internationaux). Cette force travaillerait avec l’Égypte et la Jordanie pour sécuriser les frontières et formerait les nouvelles forces de police palestiniennes chargées d’assurer l’ordre sur place.

Reconstruction et gouvernance

  • Un Conseil de paix, dirigé par Donald Trump et comprenant des chefs d’État et experts internationaux (Tony Blair cité parmi les intervenants potentiels), superviserait la reconstruction.
  • Un gouvernement transitoire apolitique, composé de technocrates palestiniens et d’experts internationaux, gérerait les services publics pendant la phase de transition.
  • Un plan économique et la création d’une zone économique spéciale visent à attirer des investissements pour créer des emplois et relancer Gaza.

Aide humanitaire et règles de protection

L’aide immédiate serait acheminée via l’ONU et ses agences et distribuée par des organisations internationales indépendantes. Le point de passage de Rafah doit rouvrir dans les deux sens. Le plan affirme qu’aucune population ne sera contrainte de quitter Gaza et promet des mesures pour encourager les habitants à rester.

Voie politique et limites

Le document évoque également un processus de déradicalisation et ouvre, à terme, la possibilité d’un horizon politique vers l’autodétermination et la création d’un État palestinien, sous conditions de réformes de l’Autorité palestinienne. La mise en œuvre reste toutefois largement tributaire de l’acceptation du Hamas et de la coopération des acteurs régionaux et internationaux.

Sur le plan diplomatique, le plan reçoit un accueil prudent : il propose des mécanismes ambitieux mais parfois vagues, et sa réussite dépendra de la capacité des parties à respecter des étapes délicates (désarmement vérifiable, sécurité durable, transferts de souveraineté et garanties humanitaires).

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