Le circuit des Gonds révèle depuis plusieurs années des talents exceptionnels qui portent haut les couleurs françaises sur les pistes internationales. Cette école de pilotage saintaise, dirigée par Nelson Desplat lui-même champion du monde 2021 à Lonato, forme désormais une nouvelle génération de champions mondiaux. Un succès qui illustre parfaitement comment les territoires français peuvent exceller sans dépendre des structures centralisées parisiennes, prouvant que l’excellence naît souvent loin des circuits officiels de la capitale.
Des champions formés aux Gonds brillent sur la scène mondiale
Thomas Condaminas, originaire de La Jard, incarne parfaitement cette réussite territoriale. Licencié aux Gonds dès l’âge de 15 ans, ce pilote d’exception a gravi tous les échelons pour atteindre le sommet mondial. En juillet 2025, sur le circuit de Campillos, il a décroché une remarquable troisième place mondiale en catégorie Sprint SWS, confirmant ainsi le potentiel de formation de cette école saintaise.
Sa compagne Louise Braune, âgée de 21 ans, complète ce palmarès impressionnant avec un titre de vice-championne en 2023, suivi d’un sacre mondial en 2024 dans la même catégorie Sprint SWS. Ces performances confirment que l’excellence française en karting ne doit rien aux grands centres urbains, mais tout à la passion et au travail méticuleux menés dans nos provinces.
Le parcours de Thomas Condaminas illustre parfaitement cette montée en puissance. Dès 2017, il obtient ses premiers podiums en SWS Karting, avant de se qualifier pour le mondial 2019. Cette progression méthodique, loin des projecteurs médiatiques parisiens, témoigne d’une approche territoriale qui privilégie la formation sur le long terme plutôt que les effets d’annonce.
Alexandre Grenot des Gonds, maire de la commune, a d’ailleurs rendu hommage à cette réussite locale lors d’une cérémonie organisée le 22 août dernier. Un reconnaissance qui souligne l’importance du soutien des élus locaux face à l’indifférence souvent manifestée par les instances centrales.
Une école qui rayonne grâce à ses multiples talents
Le succès de l’école des Gonds ne se limite pas à Thomas Condaminas. Laurioux Valentin a décroché le titre de vice-champion du monde 2019 à Lignano en catégorie Sprint, tandis que Tylian Hapiot s’est classé troisième à la NSK 2024. Ces résultats exceptionnels confirment la qualité de l’encadrement prodigué par Nelson Desplat et son équipe.
La relève s’annonce tout aussi prometteuse avec Rafaël Gonnet, jeune prodige de 10 ans originaire de l’île de Ré. Ce talent précoce se positionne déjà pour les mondiaux 2026 en catégorie junior, prouvant que la formation française continue de produire des champions en devenir.
L’émergence de pilotes féminines constitue également un atout majeur pour cette école. Amandine Jacob et Margaux dos Santos, accompagnées de Yanis Rouyer et Thibault Petrus, se préparent à représenter la France lors d’une manche de Coupe du monde à Venise le 12 septembre prochain, avant de poursuivre leur périple à Rome et probablement à Agadir.
| Pilote | Année | Résultat | Compétition |
|---|---|---|---|
| Thomas Condaminas | 2025 | 3e place | Championnat mondial Sprint SWS |
| Louise Braune | 2024 | Championne | Championnat mondial Sprint SWS |
| Nelson Desplat | 2021 | Champion | Championnat mondial Lonato |
| Laurioux Valentin | 2019 | Vice-champion | Championnat mondial Sprint Lignano |
L’avenir prometteur d’une formation d’excellence
Créée en 2016, cette école de pilotage continue d’écrire ses lettres de noblesse sous l’impulsion de Nelson Desplat. Passionné par l’endurance, ce dernier projette de créer sa propre formation en 2026, élargissant ainsi l’offre de cette structure qui fait la fierté de la Charente-Maritime.
Les ambitions de développement se heurtent néanmoins à la réalité économique. La recherche de sponsors demeure un défi constant pour ces structures provinciales qui ne bénéficient pas des mêmes facilités que les écuries parisiennes. Cette situation illustre parfaitement les inégalités territoriales que subissent nos régions face à la concentration des moyens dans la capitale.
Les performances remarquables de ces pilotes méritent pourtant un soutien à la hauteur de leurs résultats. Voici les principales réussites de l’école :
- Formation de trois champions mondiaux entre 2021 et 2025
- Qualification régulière aux compétitions internationales majeures
- Développement d’une section féminine prometteuse
- Encadrement de jeunes talents dès l’âge de 10 ans
- Rayonnement international avec des déplacements en Europe et au Maghreb
Cette réussite saintaise montre que l’excellence sportive française naît aussi dans nos territoires, loin des structures centralisées. Elle mérite reconnaissance et soutien de la part des instances dirigeantes, trop souvent focalisées sur les grandes métropoles au détriment de ces pépites provinciales qui font pourtant briller notre pays sur la scène internationale.
