L’US Dax aborde sa nouvelle campagne de Pro D2 avec des ambitions clairement affichées et une préparation qui laisse entrevoir des perspectives encourageantes. Les hommes de Vincent Etcheto se déplacent ce vendredi soir à 19h30 sur la pelouse de Valence-Romans pour lancer officiellement leur saison. Cette première journée de championnat revêt une importance capitale pour un club landais qui entend bien transformer ses promesses estivales en réalisations concrètes sur le terrain. La formation dacquoise arrive dans la Drôme avec la ferme intention de prouver que les investissements consentis et le travail effectué durant l’intersaison portent leurs fruits dès les premiers coups de sifflet de la compétition.
Une préparation estivale aux enseignements contrastés
Les matchs de préparation de l’US Dax ont révélé un visage à double facette, caractéristique d’une équipe en phase de construction. Face au Biarritz Olympique, les Dacquois ont essuyé une défaite nette sur le score de 36 à 14, résultat qui a sans doute provoqué quelques remous dans les rangs landais. Cette contre-performance face aux voisins basques a néanmoins eu le mérite de sonner comme un électrochoc salutaire.
À l’inverse, la victoire obtenue contre le Stade Montois (31-26) a permis aux rouge et blanc de retrouver confiance et de valider certaines options tactiques. Cette rencontre a particulièrement mis en lumière la capacité de réaction du groupe, qualité indispensable pour naviguer dans les eaux parfois tumultueuses de la Pro D2. Les dirigeants dacquois peuvent légitimement espérer que cette alternance de résultats forge le caractère de leurs joueurs plutôt qu’elle ne les déstabilise.
Vincent Etcheto, le nouvel entraîneur principal, a su tirer les enseignements de ces confrontations amicales. Son discours pragmatique traduit une approche méthodique qui devrait profiter à un effectif en quête de repères. Les automatismes collectifs nécessitent encore du rodage, mais les fondations paraissent suffisamment solides pour envisager sereinement l’échéance de Valence-Romans.
Des secteurs de jeu aux fortunes diverses
L’analyse des performances dacquoises durant la préparation révèle des disparités sectorielles qu’il convient d’examiner avec attention. La touche constitue indéniablement le point fort de cette équipe landaise, un secteur où l’harmonie règne entre le talonneur, les sauteurs et l’ensemble du bloc de saut. Cette cohésion collective n’est pas le fruit du hasard mais résulte du travail minutieux d’Olivier August, maintenu dans ses fonctions par la direction dacquoise.
Jean-Baptiste Barrère, le capitaine de l’USD, a d’ailleurs souligné l’importance de cette remise en question collective qui a permis d’atteindre cette unité de fonctionnement. Ses propos témoignent d’un état d’esprit exemplaire au sein du vestiaire, condition sine qua non pour réussir une saison de Pro D2.
| Secteur de jeu | Évaluation | Points d’amélioration |
|---|---|---|
| Touche | Excellent | Optimisation des ballons portés |
| Mêlée | Très satisfaisant | Maintien de la puissance |
| Jeu des trois-quarts | À perfectionner | Fluidité des enchaînements |
La mêlée dacquoise s’inscrit dans la continuité des standards élevés établis l’année précédente sous la houlette de Marc Dal Maso. Thomas Synaeghel, désormais responsable de ce secteur, peut s’appuyer sur un pack puissant et technique. Cette force collective permet régulièrement aux Landais de mettre leurs adversaires en difficulté et de créer des situations offensives prometteuses.
L’animation offensive en quête de fluidité
Si les bases solides existent dans les phases statiques, l’animation du jeu demeure le chantier prioritaire de l’encadrement dacquois. Les automatismes entre les lignes arrière manquent encore de naturel, et la construction des phases offensives souffre parfois d’un manque de fluidité préjudiciable à l’efficacité globale de l’équipe.
Félix Le Bourhis, adjoint de Vincent Etcheto en charge des trois-quarts, dispose encore de quelques séances pour peaufiner ces mécanismes. Les défauts observés durant la préparation ne constituent pas des handicaps rédhibitoires, mais plutôt des ajustements techniques qu’un travail méthodique peut corriger rapidement.
Cette problématique illustre parfaitement les défis auxquels sont confrontés les clubs de territoires comme l’US Dax. Contrairement aux formations bénéficiant de moyens considérables et d’infrastructures d’entraînement optimales, les équipes landaises doivent composer avec des contraintes budgétaires et logistiques qui imposent une gestion rigoureuse des priorités.
L’adversaire drômois dans le viseur
Valence-Romans présente un profil d’adversaire abordable pour cette première journée, d’autant que les Drômois sortent d’une préparation peu convaincante. Leur défaite face à Oyonnax (42-7) lors de leur dernier match amical témoigne de lacunes importantes que les Dacquois devront exploiter avec intelligence.
Cette confrontation d’ouverture revêt une dimension psychologique considérable pour les deux formations. Un succès dacquois installerait d’emblée une dynamique positive, tandis qu’une contre-performance compliquerait sérieusement la tâche des Landais dans une poule où chaque point compte.
Les enjeux de cette première rencontre dépassent le simple cadre sportif pour les dirigeants dacquois. Ils doivent prouver que leurs choix stratégiques et leurs investissements produisent des résultats tangibles, dans un contexte économique tendu qui impose une gestion exemplaire des deniers publics et privés. Les supporters landais, fidèles mais exigeants, attendent des preuves concrètes que cette nouvelle saison marquera un tournant dans l’histoire récente de leur club.
