À la suite de son annonce surprenante de candidature à l’Élysée, François Bayrou fait face à une vague de critiques pour ce que beaucoup qualifient de « péché d’orgueil ». Cette volte-face intervient après l’annonce de sa candidature tardive et remet en lumière les tensions au sein du Modem ainsi que les réactions des électeurs, y compris en Nouvelle-Aquitaine.
Retour sur un pari tardif
Le maire de Pau et président du MoDem avait officialisé sa candidature en fin d’été, surprenant tant ses alliés que ses adversaires. Cette initiative, motivée selon lui par la nécessité de « porter une vision centriste et équilibrée », a été perçue comme un geste solitaire, éloigné des consultations habituelles entre partenaires de la majorité présidentielle.
Critiques et réactions en Nouvelle-Aquitaine
- Les députés MoDem : Plusieurs élus locaux ont exprimé leur incompréhension. Certains jugent que la prise de risque est trop grande et risquerait de fragiliser la majorité présidentielle.
- La droite régionale : Les Républicains de la région accueillent l’information avec une certaine satisfaction, y voyant la confirmation d’un désaccord profond entre les deux ailes du centre.
- Les électeurs : Selon un sondage régional*, 63 % des habitants de Nouvelle-Aquitaine considèrent que la candidature de François Bayrou est arrivée trop tard pour peser dans la course à l’Élysée.
*Source : Baromètre politique Ipsos/New Aquitaine, septembre 2025.
Enjeux et perspectives
Cette situation pourrait avoir plusieurs conséquences pour la vie politique locale :
- Affaiblissement du Modem en Nouvelle-Aquitaine, où le parti compte plusieurs élus de talent.
- Recompositions possibles au sein de la majorité présidentielle, avec un rééquilibrage entre les forces de gauche, du centre et de droite.
- Opportunités pour les partis régionaux, qui pourraient jouer un rôle de plus en plus important dans les futures échéances législatives et municipales.
Un pari risqué
François Bayrou se défend, rappelant son expérience et son rôle clé lors des dernières législatives. Il réfute le terme d’« orgueil » et se dit « convaincu que le centriste apportera une contribution essentielle au débat national ». Reste à voir si cet appel au pragmatisme trouvera un écho dans l’opinion publique et auprès de ses partenaires.
En Nouvelle-Aquitaine, où les équilibres politiques sont toujours délicats, l’issue de cette tentative pourrait servir de leçon sur l’importance de la cohésion et de la préparation en amont, surtout lorsqu’il s’agit d’un exercice national comme la présidentielle.