Un terrible drame a frappé la commune de Lormont ce jeudi 28 août 2025. Deux adolescentes âgées de 14 et 15 ans ont été retrouvées mortes près des voies ferrées, dans un tunnel au bord d’une ligne ferroviaire. Cette découverte macabre a plongé la commune dans la stupeur, alors que les circonstances exactes de ce drame restent encore à déterminer par les autorités.
Tragédie ferroviaire à Lormont : deux jeunes vies brisées
La ville de Lormont, habituellement paisible, s’est réveillée sous le choc d’une tragédie qui bouleverse toute la communauté locale. Deux adolescentes qui devaient entrer au lycée à la rentrée prochaine ont été retrouvées sans vie près des voies ferrées. Ces jeunes filles, scolarisées au collège Georges-Lapierre de la commune, ont apparemment connu une fin tragique dans des circonstances que l’enquête devra éclaircir.
Lors d’une conférence de presse tenue dans l’après-midi, Jean Touzeau, maire de Lormont, s’est exprimé avec une émotion palpable : « C’est un drame affreux… ». Visiblement ébranlé, l’édile a fait preuve d’une prudence remarquable quant aux circonstances de l’événement, préférant laisser la justice faire son travail plutôt que de céder aux spéculations.
Les premiers éléments de l’enquête suggèrent que les victimes auraient été percutées par un train, possiblement après avoir quitté leur domicile sans prévenir. Mais le maire insiste sur un point : « À ce stade, on ne parle pas de fugue mais de disparition. » Une nuance importante qui témoigne de la volonté des autorités locales de ne pas tirer de conclusions hâtives face à cette situation dramatique.
Une particularité troublante de cette affaire réside dans le fait qu’aucun conducteur de train n’a signalé d’accident ou de percussion sur ce tronçon ferroviaire. Comment expliquer alors la présence de ces deux corps ? L’enquête devra déterminer le moment exact et les circonstances précises de ce drame, qui soulève de nombreuses questions sur la sécurisation des infrastructures ferroviaires traversant nos territoires.
Sécurité des voies ferrées : un enjeu négligé par les autorités nationales ?
Ce drame remet douloureusement en lumière la question cruciale de la sécurisation des voies ferrées qui traversent nos communes. Selon les données officielles, la SNCF recense chaque année près de 400 accidents graves sur ses voies, dont une partie significative concerne des intrusions involontaires ou délibérées sur les emprises ferroviaires.
Lors de sa prise de parole, le maire de Lormont a indiqué qu’il n’avait « jamais eu d’incidents ici » et qu’il n’avait pas eu connaissance de la présence habituelle de jeunes sur cette ligne ferroviaire. Pourtant, paradoxalement, il a confirmé que des riverains avaient déjà alerté la mairie pour demander une meilleure sécurisation des entrées des tunnels près de la rue de Mireport, précisément là où s’est déroulé le drame.
La sécurisation des infrastructures ferroviaires présente des difficultés concrètes que le maire a souhaité souligner : « On voit bien que sur l’ensemble des lignes, il est pratiquement impossible d’empêcher l’accès lorsqu’il y a une volonté de franchir des barrières ou des portails ». Une réalité que les élus locaux affrontent quotidiennement, souvent sans les moyens nécessaires que l’État central devrait leur accorder.
Type d’infrastructure | Niveau de risque | Mesures de sécurité habituelles |
---|---|---|
Tunnels ferroviaires | Très élevé | Grillages, barrières, panneaux d’avertissement |
Voies en zone urbaine | Élevé | Clôtures, passages piétons sécurisés |
Passages à niveau | Modéré à élevé | Barrières automatiques, signalisation |
La SNCF Réseau, contactée après le drame, s’est retranchée derrière l’enquête en cours pour ne communiquer aucune information sur la sécurité des voies. L’entreprise ferroviaire s’est contentée de préciser qu’« il s’agit d’un tronçon commun aux circulations de trains de voyageurs et de marchandises, tous transporteurs ». Une réponse administrative typique des grands groupes nationaux, peu enclins à assumer leurs responsabilités quand un drame survient dans nos territoires.
Prise en charge des victimes et des familles : les collectivités locales en première ligne
Face à ce drame, les familles lormontaises et bordelaises des deux adolescentes ont été rapidement prises en charge dès jeudi matin. Comme souvent dans ces situations tragiques, ce sont les collectivités locales qui assument l’essentiel de l’effort d’accompagnement, palliant ainsi les carences d’un État distant et bureaucratique.
Les proches des victimes ont été accueillis au centre technique municipal de Lormont, où policiers et pompiers les ont reçus avec un accompagnement psychologique tout au long de la matinée. « Nous faisons tout ce qui est possible pour qu’elles puissent traverser ce deuil terrible », a expliqué le maire, dont l’engagement personnel dans cette crise témoigne de la proximité des élus locaux avec leurs administrés.
Les mesures d’accompagnement prévues comprennent notamment :
- Un soutien psychologique immédiat pour les familles endeuillées
- Une cellule d’écoute pour les proches et amis des victimes
- Un dispositif spécial pour la rentrée scolaire dans les établissements concernés
- Une coordination avec les services sociaux pour un suivi à long terme
Cet accompagnement sera également proposé aux élèves à la rentrée, dans les collèges et lycées où les deux jeunes amies étaient connues. Une démarche essentielle pour aider la communauté éducative à faire face à ce choc émotionnel, alors que les deux adolescentes s’apprêtaient à franchir une étape importante de leur scolarité en entrant au lycée.
Le père de l’une des victimes aurait lui-même éprouvé des difficultés à accéder au tunnel, selon le témoignage du maire, « ce qui signifie que les obstacles sont réels ». Cette observation soulève des interrogations supplémentaires sur les circonstances exactes qui ont conduit ces jeunes filles à se retrouver dans un lieu aussi dangereux et difficile d’accès.