Le mardi 18 septembre, l’ensemble des syndicats nationaux appelle à une journée de mobilisation pour protester contre le projet de loi de finances 2026. Les confédérations CFDT, FO, CGT, CFTC, CFE-CGC, UNSA, FSU et Solidaires se sont entendues fin août pour mener une action unitaire et faire entendre leurs revendications.
Un front commun contre les réductions budgétaires
Réunis le 29 août à Paris, les représentants syndicaux ont dénoncé le plan du gouvernement, qui prévoit, selon eux, des économies massives sur les services publics, une baisse des dotations aux collectivités locales et des suppressions de postes dans la fonction publique. Ils critiquent également le choix d’alléger la fiscalité pour les plus aisés tout en rognant sur les moyens de l’État.
Des revendications claires
- Revalorisation des salaires des agents publics
- Maintien et renforcement des services de l’Éducation nationale
- Investissement dans les hôpitaux et garantie d’un accès équitable aux soins
- Protection des retraites et des acquis sociaux
Plusieurs fédérations étudiantes et lycéennes (UNEF, FIDL, MNL), ainsi que des associations de parents d’élèves, ont rejoint l’appel à manifester, élargissant le mouvement aux jeunes et aux familles.
Une forte résonance en Nouvelle-Aquitaine
Dans notre région, où les enjeux liés aux services publics sont particulièrement prégnants, les syndicats organisent des rassemblements à Bordeaux, Limoges, Poitiers et Bayonne. Les CHU de Bordeaux et de Poitiers, confrontés à une forte pression sur les effectifs et les urgences, expriment un ras-le-bol général.
En milieu rural, de nombreuses écoles voient leurs classes fusionner faute d’effectifs, et plusieurs lignes de bus interurbaines risquent d’être supprimées. Les élus locaux, de tous horizons, insistent sur l’importance de maintenir une offre de proximité pour éviter le « désert » dans certains territoires.
Vers une riposte coordonnée
Les syndicats régionaux ont d’ores et déjà programmé plusieurs réunions préparatoires pour définir itinéraires de cortège et points de convergence à l’échelle de la Nouvelle-Aquitaine. Objectif annoncé : créer une dynamique régionale forte et renforcer la visibilité locale de la mobilisation nationale.
Alors que le gouvernement soumettra son projet de loi de finances à l’automne, cette journée de grève et de manifestations constituera un premier test pour mesurer la détermination des agents publics, des usagers et de leurs soutiens. Les acteurs économiques et sociaux de la région scrutent de près l’ampleur du mouvement, qui pourrait marquer le début d’un automne social particulièrement intense.