Le PS se propose à Macron : quelle place en Aquitaine ?

Le Parti socialiste offre ses services au président Macron

À l’issue de législatives marquées par une faible progression de la gauche, le Parti socialiste (PS) a formalisé, le 30 août, son « offre de service » à Emmanuel Macron. Selon les responsables socialistes, « le président peut choisir parmi nous » pour asseoir une majorité stable à l’Assemblée nationale. Cette proposition intervient alors que la gauche plurielle peine à s’accorder sur une stratégie commune.

Contexte national

Le PS, en nette perte de vitesse depuis plusieurs scrutins, entend renouer avec une influence parlementaire qui lui échappe actuellement. Menés par le premier secrétaire Olivier Faure et le député Rachid Temal, les socialistes proposent à la fois un soutien critique et un partenariat sur des points de programme jugés prioritaires :

  • Transition écologique : renforcement des énergies renouvelables et rénovation énergétique des bâtiments publics,
  • Justice sociale : revalorisation du pouvoir d’achat, lutte contre la précarité,
  • Protection des services publics : maintien des hôpitaux de proximité et des lignes ferroviaires régionales.

Olivier Faure insiste : « Nous voulons être utiles. Si le président choisit un rassemblement pragmatique, nous sommes prêts. » Le PS se positionne ainsi comme un relais possible entre la majorité présidentielle et les rangs d’une gauche fracturée.

Quid de la Nouvelle-Aquitaine ?

En Nouvelle-Aquitaine, terre historiquement ancrée à gauche, où le président du conseil régional Alain Rousset (PS) dirige depuis 1998, cette proposition nationale suscite un intérêt particulier. Les socialistes locaux voient dans le contexte parisien l’occasion de défendre des dossiers prioritaires pour la région :

  • Le soutien aux viticulteurs et aux filières agricoles, confrontés aux enjeux climatiques et à la concurrence internationale,
  • Le développement des infrastructures ferroviaires et des lignes TER, essentielles au désenclavement des territoires ruraux,
  • L’accélération des projets de transition numérique et d’aménagement des zones industrielles pour dynamiser l’emploi local.

Plusieurs maires PS de la région ont d’ores et déjà salué la démarche, estimant qu’un partenariat éventuel à l’Assemblée nationale pourrait faciliter l’accès à des financements pour des projets structurants.

Perspectives et réactions

Au sein de la majorité présidentielle, l’accueil de cette offre reste prudent. Certains élus Renaissance y voient un moyen de consolider une majorité hétéroclite sans trop céder sur la ligne Macron. D’autres redoutent que ce rassemblement n’alimente les divisions à gauche, en affaiblissant la coalition insoumise et écologiste.

Du côté des autres partis de gauche, la formule socialiste suscite un mélange de scepticisme et de curiosité. La France insoumise n’a pas manqué de rappeler la nécessité d’une « rupture sociale et écologique » jugée incompatible avec la politique macroniste, tandis que les écologistes se disent prêts à discuter « sur des propositions concrètes ».

En résumé

Le PS propose à Emmanuel Macron un pacte de soutien conditionnel qui pourrait être déterminant pour la stabilité de l’exécutif et pour l’avancement de chantiers jugés prioritaires. En Nouvelle-Aquitaine, les socialistes locaux voient dans cette ouverture la possibilité de faire avancer des projets régionaux majeurs. Reste désormais à savoir si l’Élysée saisira cette perche tendue avant la rentrée parlementaire.

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