Samedi 30 août, au sommet du Mont-Mézenc (1 753 m), dans le Massif central, Laurent Wauquiez a multiplié les signes de proximité avec ses militants pour marquer sa rentrée politique. Entouré d’une centaine de sympathisants, l’ex-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a choisi un décor naturel et symbolique pour renouer avec le terrain et rappeler son attachement aux territoires ruraux.
Une mise en scène maîtrisée
À l’aube, les participants se sont retrouvés autour d’un « pique-nique républicain » avant d’entamer une courte randonnée vers le belvédère du pic du Mont-Mézenc. Sous le slogan « Ne jamais sous-estimer ceux qui ont une revanche à prendre », Wauquiez a prononcé un discours axé sur la résilience des Français face aux défis économiques et sociaux.
Le choix du lieu n’est pas anodin : la frontière naturelle entre l’Ardèche et la Haute-Loire symbolise l’enjeu de rassembler au-delà des clivages régionaux. L’orateur a insisté sur la nécessité de repenser la ruralité, l’aménagement du territoire et le rôle des collectivités locales.
Enjeux et ambitions
Quatre messages forts se sont dégagés de cette journée :
- Valoriser le monde rural et ses savoir-faire.
- Affirmer la volonté de « revanche démocratique » après plusieurs revers électoraux.
- Renouer avec une communication spontanée, loin de la technocratie parisienne.
- Préparer le terrain pour les échéances nationales de 2027.
Cette rentrée s’inscrit dans une stratégie plus globale visant à renforcer la cohésion des Républicains et à mobiliser les troupes avant la convention du parti prévue à l’automne.
Quel écho en Nouvelle-Aquitaine ?
Dans notre région, où Les Républicains restent minoritaires face à la majorité régionale et aux écologistes, les cadres locaux observent avec attention cette démonstration de force. Plusieurs élus aquitains saluent l’intérêt porté à la ruralité et aux préoccupations de terrain, mais soulignent qu’il faudra désormais passer aux actes pour convaincre les électeurs.
Pour certains, la méthode Wauquiez, fondée sur un ancrage local fort et une communication directe, pourrait inspirer les stratégies de campagne en Dordogne, en Gironde ou dans le Lot-et-Garonne. D’autres jugent que le style tranchant de l’ancien patron de la droite nationale pourrait ne pas séduire un électorat plus modéré.
Vers une montée en puissance durable ?
Au terme de cette journée, Laurent Wauquiez est apparu déterminé à capitaliser sur l’image du « landais rebelle » capable de surprendre et de fédérer. Reste à savoir si cette démonstration d’énergie et de proximité saura se prolonger dans les mois à venir, notamment au travers d’initiatives régulières en province.
En attendant, la rentrée politique au Mont-Mézenc marque un premier temps fort pour celui qui ambitionne de jouer un rôle de premier plan dans la recomposition de la droite avant l’échéance présidentielle.