Ciotti exhorte LR à rompre la « majorité bancale »

Le 30 août à Lévens, dans les Alpes-Maritimes, le président du groupe Les Républicains (LR) à l’Assemblée nationale, Éric Ciotti, a appelé ses pairs à sortir d’une « majorité bancale » qu’il juge responsable du « chaos institutionnel » en France. Cette prise de position s’inscrit dans un contexte politique tendu, à quelques mois des élections régionales et départementales de 2026.

Un discours axé sur la stabilité politique

Devant plusieurs centaines de militants et sympathisants, Éric Ciotti a fustigé le « casting gouvernemental » issu des récentes négociations entre Renaissance, Europe Écologie-Les Verts (EELV) et le Parti socialiste. Pour lui, cette alliance « sans colonne vertébrale » s’est traduite par une gestion chaotique des grandes réformes, entre recul sur la réforme des retraites et hésitations sur la politique migratoire.

« Nous devons sortir de cette impasse », a-t-il martelé, estimant que seuls un pacte clair entre LR et le Rassemblement national (RN) pourrait assurer une majorité cohérente à l’Assemblée. Un appel qui marque un tournant dans la stratégie de son parti, jusque-là soucieux de préserver une ligne distincte du RN.

Enjeux pour la Nouvelle-Aquitaine

Dans notre région, où LR gère plusieurs départements et collectivités locales, l’intervention de leur président de groupe à l’Assemblée nationale suscite des réactions mitigées. Si certains responsables locaux saluent une prise de position courageuse, d’autres craignent que l’ouverture vers le RN fragilise l’équilibre politique régional et rende plus difficile la formation d’alliances après les prochaines élections.

  • Mobilisation des fédérations : Les structures LR en Nouvelle-Aquitaine doivent désormais clarifier leur ligne avant la rentrée politique.
  • Risques électoraux : Une alliance nationale avec le RN pourrait entraîner des pertes de voix modérées dans les terroirs où Les Républicains sont traditionnellement forts.
  • Impact sur le paysage local : Les partis de gauche et du centre observent ce virage, prêts à proposer des alliances plus larges pour contrer un possible accord LR–RN.

Perspectives avant 2026

Éric Ciotti a conclu son propos en rappelant l’objectif des élections régionales et départementales de juin 2026 : « Offrir aux Français un gouvernement stable, capable de répondre aux urgences sociales et écologiques sans risque de naufrage institutionnel ». Reste à savoir si cette nouvelle orientation obtiendra l’adhésion des militants et élus Les Républicains, tant au niveau national que régional.

Dans les mois qui viennent, la fédération LR de Nouvelle-Aquitaine devra trancher : rester dans une opposition pure, nouer un compromis avec le RN, ou envisager un front de rassemblement plus large pour défendre ses positions face à la majorité présidentielle.

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