Depuis le déclenchement du conflit entre Israël et le Hamas début octobre, trois acteurs majeurs de la région ont intensifié leurs opérations d’éliminations ciblées. Le mouvement houthi au Yémen, le Hamas dans la bande de Gaza et l’armée israélienne multiplient raids, tirs de missiles et actions clandestines pour neutraliser leurs adversaires.
Des stratégies divergentes
- Les Houthis : ce groupe rebelle yéménite, soutenu par l’Iran, a revendiqué plusieurs attaques par missiles et drones contre des navires militaires et commerciaux dans la mer Rouge. Il a également affirmé avoir éliminé des cadres militaires et figures politiques liés à ses opposants, cherchant à étendre son influence géopolitique.
- Le Hamas : dans la bande de Gaza, la branche armée du mouvement palestinien a renforcé la traque interne des opposants et dissidents qu’elle accuse de « collaboration » avec Israël. Des responsables locaux et des chefs de clans tribaux sont visés lors d’opérations menées par des unités spéciales.
- Israël : l’armée israélienne poursuit ses frappes de drones et ses raids aériens pour éliminer les dirigeants du Hamas, du Jihad islamique et d’autres groupes armés. Les cibles sont identifiées via le renseignement humain et électronique, selon les autorités militaires.
Contexte régional et implications
Ces opérations s’inscrivent dans un contexte où la guerre de Gaza a ravivé la confrontation entre l’Iran, Washington et leurs alliés. Les Houthis considèrent toute présence navale occidentale dans la région comme une menace, tandis que le Hamas renforce son pouvoir dans l’enclave palestinienne. De son côté, Israël se dit déterminé à empêcher toute reprise d’attentats sur son territoire.
Répercussions en Nouvelle-Aquitaine
Si la détresse des populations civiles dans la zone de conflit mobilise les ONG locales, les acteurs économiques aquitains suivent également avec attention la sécurisation des routes maritimes. Le port de Bordeaux, point névralgique pour l’exportation de produits agroalimentaires, craint les perturbations du trafic dans le golfe d’Aden et la mer Rouge. Les communautés de la diaspora palestinienne et yéménite en région expriment quant à elles une vive inquiétude quant à l’évolution des violences.
Alors que les offres diplomatiques peinent à progresser, ces éliminations ciblées illustrent la montée des tensions dans un Proche-Orient toujours plus fragmenté.