Les contours d’un projet baptisé The Great Trust se précisent. Initié sous la présidence de Donald Trump, ce plan, détaillé dans une dépêche du Figaro, vise à transformer la bande de Gaza en une zone touristique d’exception, à l’image d’une Riviera méditerranéenne.
Un plan à 50 milliards de dollars
Porté par l’administration Trump et mené par Jared Kushner, gendre de l’ex-président, ce projet prévoit une enveloppe initiale de 50 milliards de dollars sur dix ans. L’objectif officiel est de « remplacer l’idéologie par l’économie » en installant des zones franches, des complexes hôteliers de luxe et des ports détaxés.
- Construction de ports et de terminaux maritimes ultra-modernes ;
- Création de zones économiques spéciales pour les investisseurs internationaux ;
- Développement de complexes touristiques, marinas et croisières régionales ;
- Lancement de programmes de formation professionnelle et d’éducation.
Entre espoir économique et scepticisme politique
Gaza, sous le contrôle du Hamas depuis 2007, subit un blocus israélo-égyptien et traverse une crise humanitaire sévère. Si le projet promet la création d’emplois et la reconstruction des infrastructures, il bute sur des questions politiques majeures : comment associer les autorités palestiniennes et israéliennes ? Quel cadre sécuritaire pour garantir la stabilité de la région ?
Les observateurs internationaux soulignent l’absence de garantie politique. Pour beaucoup, « The Great Trust » ressemble à un désengagement déguisé : les États-Unis délègueraient la responsabilité du maintien de la paix aux acteurs locaux, tout en conservant un levier économique et diplomatique.
Un plan à l’épreuve des réalités
Depuis sa fuite dans la presse, ni la Maison-Blanche ni les ministères concernés n’ont confirmé officiellement le projet. Les experts en géopolitique y voient une version ambitieuse d’un « Plan Marshall » pour la Palestine, mais sans l’adhésion des parties prenantes, la viabilité du plan reste hypothétique.
Alors que les acteurs européens et l’ONU restent prudents, « The Great Trust » illustre la volonté de l’administration Trump de redéfinir le rôle américain au Moyen-Orient. Pour les habitants de Gaza, la promesse d’une « Riviera méditerranéenne » s’accompagne d’une appréhension : le développement économique pourra-t-il aller de pair avec la reconnaissance de leurs droits et de leur souveraineté ?
