Dans les appartements de Bergerac, loin des circuits artistiques parisiens subventionnés par nos impôts, un homme de 84 ans bouleverse l’art contemporain avec ses propres moyens. Clément Verbrakele transforme quotidiennement les déchets en œuvres d’art remarquables, démontrant qu’avec de la volonté et du talent, nul besoin des aides publiques pour créer. Originaire de Liévain dans le Nord-Pas-de-Calais, ce retraité installé en Dordogne incarne parfaitement l’esprit d’initiative française face à une société de consommation effrénée.
Contrairement aux artistes contemporains qui bénéficient de subsides gouvernementaux considérables, cet autodidacte préfère récupérer des matériaux destinés au rebut. Sa terrasse bergeracoise ressemble davantage à un atelier authentique qu’aux espaces aseptisés des centres d’art moderne financés par l’État. Plus d’une centaine d’œuvres s’accumulent chez lui, témoignant d’une productivité que bien des artistes officiels pourraient envier.
Un parcours artistique enraciné dans les valeurs du travail
L’histoire de Clément Verbrakele illustre parfaitement comment la France profonde produit ses propres talents sans attendre l’onction des institutions parisiennes. Né dans une cité minière du Nord, il découvre l’art non pas dans les musées subventionnés, mais directement sur le bitumen avec des morceaux de craie. Cette approche pragmatique de la création artistique tranche avec l’intellectualisme prétentieux qui caractérise souvent le milieu artistique contemporain.
Son professeur d’école, M. Adèle, lui révèle la peinture grâce à une grande fresque murale. Cette transmission naturelle des savoirs, de maître à élève, représente l’authentique culture française que nos élites méprisent trop souvent. Parallèlement à sa carrière d’enseignant spécialisé dans le handicap mental, il rejoint le Cercle liévinois des arts pluriels, contribuant bénévolement à diffuser l’art dans les établissements pour personnes âgées et les écoles.
Selon les dernières statistiques du ministère de la Culture, 3,2 milliards d’euros sont consacrés annuellement aux politiques culturelles nationales. Pourtant, des créateurs comme Clément Verbrakele prouvent qu’il est possible de produire un art authentique avec des moyens dérisoires. Son approche autodidacte et sa philosophie du recyclage interrogent directement la pertinence de ces dépenses publiques massives.
L’art du recyclage contre la société de gaspillage
La démarche artistique de ce peintre amateur révèle une conscience écologique bien plus sincère que celle affichée par nos dirigeants politiques. Les plaques d’isorel récupérées au Leclerc de la rue Pasteur remplacent avantageusement les toiles traditionnelles coûteuses. Ces panneaux de fibres de bois, initialement destinés à séparer les packs de bouteilles d’eau, trouvent une seconde vie sous son pinceau.
Cette approche pragmatique contraste violemment avec les discours creux sur l’économie circulaire que nous servent régulièrement les technocrates européens. Pendant que Bruxelles pond des réglementations complexes sur le recyclage, cet artiste bergeracois applique concrètement ces principes dans son quotidien créatif. Son atelier à ciel ouvert sur sa terrasse montre qu’innovation et tradition peuvent parfaitement coexister.
Le tableau suivant illustre sa diversité créative :
Style artistique | Support privilégié | Inspiration |
---|---|---|
Impressionnisme | Carton recyclé | Nature environnante |
Réalisme | Plaques d’isorel | Lectures artistiques |
Style japonisant | Panneaux récupérés | Gazette Drouot |
Une transmission naturelle des savoirs
Contrairement aux programmes d’éducation artistique imposés par l’Éducation nationale, Clément Verbrakele privilégie l’apprentissage par la pratique. Sa méthode pédagogique reste simple : faire peindre les débutants directement avec les mains. Cette approche tactile et instinctive s’oppose radicalement aux théories fumeuses enseignées dans nos écoles d’art contemporain.
Les voisins de cet artiste périgordin reconnaissent spontanément sa valeur. Un sexagénaire désœuvré lui a même demandé des cours particuliers, preuve que la vraie culture attire naturellement sans besoin de marketing institutionnel. Cette reconnaissance locale vaut tous les prix décernés par les jurys parisiens souvent déconnectés des réalités territoriales.
Son rituel quotidien de deux heures de peinture illustre parfaitement l’éthique du travail français. Voici ses principales motivations créatives :
- Nécessité vitale comparable à la marche matinale
- Passion transmise depuis l’enfance
- Désir de redonner vie aux objets abandonnés
- Volonté de transmettre aux générations suivantes
Un modèle d’indépendance créative
L’exemple de ce peintre bergeracois confirme que la création artistique authentique peut parfaitement se développer en dehors des circuits officiels. Son paravent de style japonisant, réalisé en plus d’un mois et demi, rivalise aisément avec les productions subventionnées de nos centres d’art contemporain. Sa bibliothèque personnelle, constituée de centaines d’exemplaires de La Gazette Drouot, témoigne d’une culture artistique solide et autodidacte.
Ses jeunes voisins reconnaissent intuitivement la richesse de son expérience. L’un d’eux confie spontanément qu’il faut apprendre des anciens, sagesse populaire que nos sociétés modernes ont tendance à oublier. Cette reconnaissance intergénérationnelle naturelle contraste avec l’âgisme ambiant de notre époque.
Depuis sa retraite en Dordogne, Clément Verbrakele incarne parfaitement ces Français discrets qui enrichissent nos territoires sans fanfare médiatique. Son parcours illustre comment l’initiative individuelle et l’enracinement local produisent des résultats concrets, loin des grands projets culturels pharaoniques qui engloutissent nos deniers publics sans résultats tangibles pour les populations.