Ce week-end à Blois, le Parti socialiste a réuni près de 400 militants, élus et experts à l’occasion de son Conseil national. Objectif affiché : se donner les moyens de gouverner en 2027 en posant les bases d’un projet politique clair, structuré autour de l’urgence sociale, écologique et démocratique. Pour la fédération de Nouvelle-Aquitaine, représentée par plusieurs conseillers régionaux et municipaux, cette réunion marque un temps fort de mobilisation après des résultats électoraux parfois contrastés.
Un Conseil national marqué par la méthode participative
Sur deux jours, les participants ont travaillé en ateliers thématiques, alternant tables rondes et séances plénières. Le parti a validé une première série de 61 propositions de loi couvrant des sujets tels que le pouvoir d’achat, la transition écologique, l’égalité femmes-hommes et la démocratie locale. Les textes, élaborés à partir des contributions des militants et des expertises de chercheurs et d’universitaires, seront soumis à consultation d’ici la fin de l’année.
- Social : revalorisation des minima sociaux et renforcement de l’encadrement des loyers ;
- Écologie : transition énergétique accélérée et plan de rénovation thermique des bâtiments publics ;
- Démocratie : instauration d’un référendum d’initiative citoyenne encadré et réforme du statut des élus locaux ;
- Europe : refondation de l’Union européenne sur la base d’une social-démocratie renouvelée.
Une ambition claire pour 2027
Le Premier secrétaire, Olivier Faure, a rappelé la volonté du PS de porter un agenda spécifique, distinct des présidentielles anticipées et des débats sur la recomposition de la gauche. « Nous ne voulons pas être spectateurs, mais acteurs d’un renouveau », a-t-il souligné. Pour illustrer cette ambition, plusieurs responsables ont insisté sur la nécessité de définir d’ici 2026 un cap cohérent, structuré autour d’une proposition phare pour chaque grande région française.
Enjeux et implications en Nouvelle-Aquitaine
En Nouvelle-Aquitaine, où le PS a renforcé ses positions lors des dernières municipales, les élus locaux se sont dits attentifs à l’articulation du projet national avec les priorités régionales. Parmi celles-ci : le soutien à la filière viticole dans un contexte de changement climatique, la défense des services publics en zone rurale et le développement des transports du quotidien. La délégation aquitaine a promis de déposer des amendements pour tenir compte des spécificités du bassin adourien, du littoral atlantique et de l’intérieur forestier.
Les prochaines étapes
Après le Conseil national de Blois, le PS prévoit une série de débats publics dans les grandes métropoles régionales, dont Bordeaux, Poitiers et Limoges, pour affiner ses propositions. Un congrès national est programmé au printemps 2026 afin de valider définitivement le programme avant le lancement de la campagne législative. D’ici là, la fédération de Nouvelle-Aquitaine entend poursuivre la mobilisation de ses équipes et multiplier les rencontres citoyennes pour nourrir le projet.