Lors du Congrès des maires de France, qui se tenait fin août à Cannes, le maire LR de la ville, David Lisnard, a marqué les esprits en déclarant ne pas accorder sa confiance à François Bayrou pour « redresser le pays ». Cette sortie intervient alors que le débat sur la capacité des responsables politiques à proposer une vision claire pour l’avenir de la France reste au centre des préoccupations nationales.
Un désaveu public au cœur de la Riviera
Devant une assemblée d’élus locaux et de représentants de collectivités, David Lisnard a expliqué qu’il estimait insuffisante la feuille de route proposée par le président du MoDem et maire de Pau.
- « Je n’ai pas confiance en l’action de François Bayrou pour conduire le pays vers une stabilité économique et sociale », a-t-il affirmé.
- Selon lui, la recomposition du centre-droit et du centre-gauche demeure « un chantier mal défini ».
- Il a également insisté sur la nécessité de soutenir davantage les collectivités locales pour répondre aux défis du quotidien.
François Bayrou, pilier du MoDem en Nouvelle-Aquitaine
François Bayrou, figure historique du centrisme français, préside le Mouvement démocrate depuis sa création. En tant que maire de Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques, il a souvent mis en avant des actions concrètes en faveur du développement territorial et du vivre-ensemble. S’il n’a pas réagi immédiatement à la déclaration de David Lisnard, ses proches ont souligné la longévité de son engagement en Nouvelle-Aquitaine et son ancrage local.
Résonances régionales et enjeux pour Aquitaine
Si la déclaration ne modifie pas directement les équilibres nationaux, elle souligne toutefois les tensions au sein de l’ensemble « centriste » et la difficulté de fédérer autour d’un projet clair. En Nouvelle-Aquitaine, la coalition MoDem-LR tient pourtant de nombreux sièges locaux, notamment dans les agglomérations et départements où la gestion municipale se veut pragmatique.
Les élus aquitains observent avec attention l’évolution de ces rapports de force. Pour les responsables régionaux, l’enjeu reste de peser sur la prochaine échéance présidentielle et de définir un programme territorial cohérent.
Perspectives et réactions
Au lendemain de cette prise de position, plusieurs maires et conseillers départementaux de la région ont déclaré privilégier « la collaboration de terrain » plutôt que les querelles de chapelle. Ils insistent sur l’importance de la solidarité entre collectivités pour faire face aux défis climatiques, économiques et sociaux.
Le débat, désormais lancé au cœur du Congrès des maires, devrait se poursuivre dans les mois à venir, au rythme des rassemblements politiques locaux et des discussions intercollectivités. À l’évidence, la question de la confiance reste au cœur des préoccupations des élus, qu’ils soient azuréens, béarnais ou landais.