Le tribunal de commerce de Nantes a reporté au 8 décembre l’audience sur le fond opposant le Cardiff City Football Club et le FC Nantes, dans le dossier lié au décès d’Emiliano Sala survenu en janvier 2019.
Motifs du renvoi
Initialement programmée le 22 septembre, l’audience a été différée après la communication — en plein mois d’août selon le FC Nantes — de nouvelles conclusions et pièces fournies par Cardiff. Le club nantais a demandé du temps pour répondre à ces éléments, estimant que le dossier n’était « pas en l’état d’être plaidé » le 22 septembre.
Positions des parties
- Cardiff City a saisi le tribunal en mai 2023 et réclame à présent plus de 120 millions d’euros de préjudice, chiffrés notamment au titre des pertes de revenus liées à la disparition du joueur.
- Le FC Nantes conteste la procédure telle qu’elle s’est déroulée et demande le droit de répondre aux nouvelles pièces produites par Cardiff.
Dans son communiqué, Cardiff a exprimé son regret face à la position du FC Nantes et a affirmé qu’il serait « prêt à expliquer sa position devant les tribunaux le 8 décembre ». Le club affirme également que, via l’agent Willie McKay, le FC Nantes serait lié à l’organisation du vol privé au cours duquel Emiliano Sala a trouvé la mort.
Rappels judiciaires et sportifs
Le drame avait endeuillé le football en janvier 2019 : Emiliano Sala, 28 ans, était décédé dans un accident d’avion au-dessus de la Manche alors qu’il rejoignait Cardiff, après avoir été transféré par le FC Nantes. Plusieurs procédures se sont déroulées depuis :
- Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a estimé que le transfert était finalisé au moment du décès.
- En 2023, la FIFA a ordonné à Cardiff de régler au FC Nantes le solde du transfert, soit un peu plus de 11 millions d’euros.
- Par ailleurs, l’organisateur du vol privé a été condamné dans le cadre d’une procédure pénale liée à l’accident.
Ce qui reste à trancher
La prochaine audience devant le tribunal de commerce de Nantes devra permettre d’examiner en détail les demandes de Cardiff, l’évaluation du préjudice avancée par le club gallois et les éléments nouveaux produits dans le dossier. Le report au 8 décembre offre aux deux parties un délai pour compléter leurs écritures et préparer leurs conclusions.
Cette affaire, qui mêle questions sportives, responsabilités civiles et conséquences humaines, garde une résonance particulière pour les clubs et les proches du joueur. Le calendrier judiciaire, désormais fixé à l’automne, déterminera les étapes procédurales suivantes.