Affaire Jubillar : enquête pour subornation classée sans suite à Toulouse

Le parquet de Toulouse a annoncé le 15 septembre 2025 le classement sans suite de l’enquête ouverte pour « subornation de témoin et appels malveillants réitérés » visant Cédric Jubillar. L’autorité judiciaire estime que « les infractions visées n’étaient pas suffisamment caractérisées », selon le communiqué du procureur de la République de Toulouse, David Charmatz.

Chronologie des faits

Les appels en question ont eu lieu le 4 septembre. Ils visaient une ex-compagne de M. Jubillar, désignée comme témoin clé du procès pour la disparition et la mort présumée de son épouse, Delphine Jubillar. Alertée par l’administration pénitentiaire, la justice a ouvert une enquête le 6 septembre. La témoin a été entendue le 7 septembre, puis l’accusé a été entendu le 11 septembre.

Selon l’avocate de la témoin, l’appel s’est terminé par un message laissé par M. Jubillar: « Réponds quand je t’appelle. Tu as peur de quoi? ». Me Joaquinito Maria Alogo de Obono a estimé que cette formule relevait davantage d’une tentative d’intimidation que d’une conversation cordiale et pouvait viser à obtenir une rétractation ou une modification de la version de la témoin.

Réactions de la défense et du dossier

La défense de Cédric Jubillar a contesté les accusations, niant que son client ait avoué le meurtre de son épouse à cette ex-compagne. L’accusé clame son innocence dans une affaire marquée par l’absence de corps, d’aveux formels, de scène de crime identifiée et de preuve irréfutable.

Pourtant, des éléments figurant dans des documents judiciaires évoquent des déclarations attribuées à M. Jubillar, rapportées par un codétenu et par une autre ancienne compagne, selon lesquelles il se serait déjà présenté comme l’auteur du décès de Delphine Jubillar. Ces allégations restent, à ce stade, distinctes de l’enquête pour subornation qui vient d’être classée.

Procès maintenu

Le procès de Cédric Jubillar doit s’ouvrir le 22 septembre à Albi. Le classement sans suite de l’enquête sur les appels porte uniquement sur les faits de subornation et n’entraîne pas, en l’état, de modification du calendrier judiciaire lié au procès principal.

La disparition de Delphine Jubillar, fin 2020 à Cagnac‑les‑Mines (Tarn), a suscité une longue instruction et une forte médiatisation. Le classement de cette enquête secondaire intervient dans un dossier déjà complexe, où de nombreux éléments continuent d’être examinés devant la cour.

La décision du parquet de Toulouse clôt pour l’instant l’axe d’investigation relatif à l’influence sur témoin, mais n’altère pas la fond du dossier pénal qui sera jugé à Albi.

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