Cédric Jubillar doit être entendu par les gendarmes de la section de recherche de Toulouse dans le cadre d’une enquête pour subornation de témoin, après des tentatives de contact visant une ex-compagne qui doit témoigner lors de son procès aux assises du Tarn.
Les faits
Le parquet de Toulouse a ouvert une information judiciaire après que l’administration pénitentiaire a signalé que Cédric Jubillar avait tenté d’appeler à plusieurs reprises, le soir du 4 septembre, une femme qui figure parmi les témoins attendus au procès. Des messages vocaux auraient été laissés sur son téléphone.
Audition prévue
Les auditions doivent être conduites par la section de recherche de Toulouse. Le peintre-plaquiste est détenu depuis 2021 au centre pénitentiaire de Seysses (Haute-Garonne), d’où il aurait passé les appels. Il sera entendu avant l’ouverture de son procès, fixé au 22 septembre devant la cour d’assises du Tarn.
La plainte et les accusations
La jeune femme, âgée de 31 ans, a expliqué aux enquêteurs qu’elle avait reçu des appels et qu’elle n’avait pas répondu. Son avocat, Me Joaquinito Maria Alogo de Obono, a indiqué que le message laissé par l’intéressé disait notamment : « Réponds quand je t’appelle. Tu as peur de quoi ? » Le conseil a estimé que cette formulation s’apparentait à une volonté d’intimidation voire de menace.
Déclarations contradictoires
Lors d’un parloir fin juillet, la témoin rapporte que Jubillar lui aurait avoué avoir tué son épouse, Delphine Jubillar. Cette version a été transmise aux enquêteurs. De son côté, la défense conteste ces accusations : Cédric Jubillar a toujours nié toute implication dans la disparition de son épouse.
Contexte judiciaire
- Disparition de Delphine Jubillar : 2020, à Cagnac-les-Mines (Tarn). Le corps n’a jamais été retrouvé.
- Placement en détention : Cédric Jubillar est incarcéré depuis 2021.
- Procès : ouverture prévue le 22 septembre devant la cour d’assises du Tarn, pour une durée annoncée d’environ quatre semaines.
- Enquête en cours : les investigations portent désormais aussi sur des faits susceptibles de constituer une subornation de témoin et des appels malveillants réitérés.
La procédure visant la tentative de contact avec une future témoin ajoute une nouvelle dimension à une affaire suivie de près par l’opinion publique et qui n’a toujours pas livré toutes ses réponses. Les auditions programmées en amont du procès devraient préciser la chronologie des appels et déterminer d’éventuelles responsabilités pénales liées aux tentatives d’influence sur un témoin.