Agressions sexuelles : 14 victimes réclament réparation à l’Église, à Paris

Quatorze anciens élèves du petit séminaire polonais saisissent l’Inirr

Quatorze personnes ont saisi l’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr) pour demander réparation à l’Église de France, au sujet d’agressions sexuelles présumées commises il y a plusieurs décennies par un prêtre polonais. L’information, révélée par le quotidien Le Parisien, concerne des faits survenus au sein du petit séminaire polonais de Paris, actif de la fin des années 1960 jusqu’à sa fermeture en 1988.

Des aveux déjà formulés en 2011

Selon Le Parisien, le prêtre mis en cause, décrit comme proche de Jean‑Paul II, aurait reconnu des gestes et actes à l’encontre d’élèves lors d’une confrontation organisée par d’anciens élèves en 2011. Le dossier, qui s’est enrichi depuis une publication dans une revue polonaise en juillet, a conduit 14 personnes à déposer un recours auprès de l’Inirr, a indiqué Marie Derain de Vaucresson, présidente de l’instance.

Profil des plaignants et contexte international

  • Parmi les demandeurs figurent 13 hommes et une femme, qui étaient mineurs au moment des faits.
  • Tous résident aujourd’hui en Pologne ; un seul parle français, selon l’Inirr.
  • Les faits remontent principalement aux années 1960 et 1970.

La question centrale soulevée par l’Inirr est de savoir si le petit séminaire et les prêtres qui y officiaient relevaient de la responsabilité de l’Église de France. «La question pour nous est de savoir si ce petit séminaire et les prêtres qui s’y trouvaient dans le cadre de la mission polonaise à Paris sont sous la responsabilité de l’Église de France», a déclaré Marie Derain de Vaucresson.

Procédure et réparation

Créée en 2022 et financée par un fonds abondé par l’Église de France, l’Inirr recueille les témoignages de victimes et peut proposer une réparation financière dont le plafond est fixé à 60 000 euros. L’instance indique chercher une réponse adaptée aux personnes victimes et souligne la dimension internationale du dossier, qui, selon elle, «oblige l’Église à réfléchir aussi de cette façon» et impose au Vatican de s’en saisir.

Ce qui est établi et ce qui reste à préciser

Les éléments publics confirment que le prêtre est décédé en 2020 et qu’il avait, avant sa mort, admis certains faits. L’Inirr poursuit la collecte de témoignages et l’étude de la recevabilité des demandes de réparation. Aucun élément nouveau sur des suites pénales de ces faits n’a été communiqué dans le cadre de ces saisines. L’instance privilégie pour l’heure un parcours de reconnaissance et d’indemnisation hors procédure judiciaire.

En résumé : quatorze anciens élèves du petit séminaire polonais de Paris demandent à l’Inirr d’obtenir réparation auprès de l’Église de France pour des agressions sexuelles imputées à un prêtre polonais. L’instance, chargée d’accueillir et d’évaluer ces demandes, évoque la dimension internationale du dossier et la nécessité d’une réponse institutionnelle.

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