La filière biologique de Nouvelle-Aquitaine appelle à la mobilisation mardi 23 septembre. En Charente-Maritime, le rendez-vous est fixé à 11 h 30 devant la préfecture de La Rochelle. L’appel, lancé par Bio Nouvelle-Aquitaine à l’occasion de la Journée européenne de l’agriculture biologique, prévoit des rassemblements simultanés dans cinq communes de la région.
Des revendications claires
Les organisateurs demandent une revalorisation du crédit d’impôt bio à 6 000 euros et un fléchage de la Politique agricole commune (PAC) « ambitieux pour le bio ». Bio Nouvelle-Aquitaine souligne que le projet de loi de finances 2026, actuellement examiné à l’Assemblée nationale, déterminera l’avenir de cet outil de soutien : « Le crédit d’impôt bio est un outil essentiel de reconnaissance et de soutien aux fermes bio », écrit la fédération.
Qui est appelé à participer ?
- Agriculteurs et exploitants bio
- Citoyens et associations
- Élus locaux
- Scientifiques et professionnels de santé
La fédération invite ces publics à se rassembler pour « défendre une agriculture respectueuse du vivant » et veille à inscrire la question de l’alimentation saine au cœur du débat public, reprenant le mot d’ordre « manger et boire sainement ».
Contexte politique et environnemental
Le mouvement intervient alors que la controverse autour de la loi Duplomb se poursuit : certaines dispositions contestées, jugées susceptibles d’affaiblir la protection de l’environnement, ont été partiellement validées cet été, selon la fédération. La question des pesticides reste au centre des inquiétudes exprimées par scientifiques, associations et citoyens.
Parallèlement, l’association Avenir Santé Environnement organise un nouvel Appel de La Rochelle samedi 20 septembre et plaide pour la tenue d’une convention nationale citoyenne dédiée à la transition agricole, soulignant l’exigence d’un large débat public sur les choix agricoles à venir.
Ce qui est en jeu
Pour les acteurs du bio, les décisions budgétaires et réglementaires prises à court terme auront un impact direct sur la capacité des exploitations à convertir ou à rester en agriculture biologique. La mobilisation vise à peser sur les arbitrages du gouvernement et du Parlement pour garantir des aides suffisantes et une PAC favorable au développement du secteur.
À La Rochelle comme dans le reste de la région, la matinée du 23 septembre sera donc un temps d’expression publique des attentes de la filière biologique. Les organisateurs espèrent que la visibilité des rassemblements contribuera à infléchir les décisions à venir et à remettre la question des pratiques agricoles et des risques liés aux pesticides au premier plan des discussions publiques.